J'ai arrêté de buvre je me souviens plus exactement quand, sinon que j'ai fêté notre victoire sur l'Irlande du Tournoi des Six Nations 2004 au Perrier.
Si que vous avez tendances a fréquenter Bacchus plus que de raisin (oui bon, elle est nulle, mais je ne suis pas Victor Hugo, hein)... je n'ai pas de conseil à vous donner mais je puis vous dire comment je m'y suis pris.
Alorsse dans un premier temps j'ai vidé l'alcool de ma maison. MAIS je me suis juré de rien changer à mes habitudes = au pub à la sortie du boulot ou au moinsse pour les sessions de musique irlandaise. Donc je suis allé voir Eoghan (ça se prononce Owen) et j'ai dit "stocke du Perrier, et tu deviendras enfin riche".
Si que j'avais su j'aurais ménagé ma monture. Je ne manque de rien mais l'idée d'un verre d'un bon vin avec un carré d'agneau me traverse parfois l'esprit. Simplement il y a un déclic dans ma tête qui dit "bois" dès que je touche de l'alcool. Quand ces pensées me viennent j'essaie de me souvenir de tous les alcocols de merde que j'ai pu engloutir juste pour être bourré : un valpolicella à vous donner des cauchemars, des ouiskis de bas étage qui mettent des frissons dans le dos, bref, de la merde.
En cas d'accident (ingestion d'alcool sans l'voir voulu = une fois un verre de ginto que j'ai pris pour mon perrier rondelle) je me précipite sur de l'eau pétillante et j'en bois jusqu'à ce que le goût de l'alcool passe.
Pas besoin d'alcoolique anonymes cependant je les recommande car j'ai vu des gars costauds se sortir de la mouise grâce à eux.
Et se dire toujours que l'important c'est d'être heureux.
Alorsse à ce sujet un petit hic = l'alcool c'est comme la mer. Quand il se retire il laisse apparaître les écueils, et des problèmes parfois insolubles apparaissent. Eééééh bien le bon Docteur Freud est là pour vous aider. Comment reconnaître un bon psy d'un charlatan ? Il vous empêche de délirer et si il vous autorise à pleurnicher c'est pour mieux vous dire ensuite "lève-toi et marche". ET il n'exclut pas de vous envoyer chez l'addictologue ou le psychiatre en vue de prendre quelques médocs.
Euh moi entre la bipolarité et le diabète j'ai une trousse médicinale qui ressemble au vanity case des Spice Girls réunies.
Mais l'important c'est d'être heureux et un bon verre de FRonsac, un Volnay, un Corton-Charlemagne peut grandement y contribuer. Alors faites gaffe aux quantités et ne vous risquez pas la cirrhose pour du ouiski coca.
Cher Parigot,
Rien de plus à dire, et se mettre à poil comme tu le fais (au sens figuré bien sûr, car jamais tu ne t'abaisserais à ça au sens propre) c'est très émouvant. Respect total. Et pour en revenir au sujet, c'est sans doute de vrais témoignages comme ça qu'il faut amener à nos jeunes en EDR, chez les jeunes (notamment cadets et juniors, qui cherchent des modèles en qui s'identifier) et chez nos joueurs pros. Montrer aussi que les doutes, les angoisses, la peur, c'est normal, et qu'on peut en parler et ne pas les noyer dans l'alcool ou la drogue. Que les moments de fête et de célébration collectifs, que le rugby ne doit pas perdre, ne soient pas un moment où chacun s'isole, individuellement, pour noyer tout ce qu'il veut enfouir.
J'ai cette chance unique qu'après 2 bières ou 2 verres de vin, j'ai une terrible migraine qui monte, faisant justement que je ne profite plus du moment.