Publié le 17/09/2024 à 12h00
Christophe Buron
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Jusque-là, il avait roulé sa bosse essentiellement dans le Sud-Ouest, avec une parenthèse en sélection algérienne et une autre avec l’équipe de France des moins de 18 ans. Son arrivée à l’ASM, où l’a attiré notamment Christophe Urios, a été un des transferts surprises de l’intersaison. François Gelez s’en explique au lendemain d’une première victoire (32-25) de son nouveau club à Montpellier.
Racontez-nous les circonstances de votre arrivée à Clermont??
Cela s’est fait au dernier moment puisque le premier contact avec Christophe Urios date de fin juin. On peut dire que ça s’est fait dans l’urgence. Moi, j’étais en fin de cycle à Tyrosse (Landes), j’avais décidé d’arrêter pour retourner à l’université. J’avais en tête une formation dans la préparation mentale, le management.
Qu’est-ce qui vous a poussé à venir à l’ASM??
L’histoire est qu’en revenant chez moi à Tyrosse en 2018, je pensais repartir au bout de quelques saisons. Avec le COVID, je suis resté plus longtemps que prévu mais j’avais toujours dans l’idée de revenir dans le milieu du plus haut niveau. L’ASM m’a offert cette opportunité, par rapport au monde amateur, d’assouvir mon envie d’avoir un autre environnement : confort du travail, disponibilité et qualité des joueurs. Donc, je n’ai pas beaucoup réfléchi.
Vous connaissez en plus la catégorie Espoirs…
Oui, j’ai entraîné les jeunes cinq ans à Agen. Peut-être les meilleures années de ma vie d’entraîneur, parce que je me suis régalé avec des joueurs de qualité. C’est une catégorie fabuleuse avec des mecs qui sont à quelques encablures du monde professionnel et du très haut niveau. Il y a aussi une forme de qualité de jeu sans la pression inhérente au monde pro.
"Mon premier grand souvenir en Espoirs avec Agen, une finale perdue contre l'ASM"Déceler les futures pépites de ce sport doit être excitant??
Complètement. Voir des joueurs que tu as entraînés avant 20 ans réussir une carrière professionnelle est gratifiant. Tu es heureux de les avoir aidés, de passer les étapes et d’éviter, parfois, quelques pièges.
Vous n’avez donc que de bons souvenirs avec ces Espoirs…
Oui, et mon premier grand souvenir en Espoirs avec Agen est la première année (2010), et une défaite en finale face à l’ASM. Jusque-là, c’était la seule chose qui me reliait à Clermont (rires).
Vous allez former un duo inédit avec Elvis Vermeulen, comment se sont déroulés les premiers contacts??
Ils ne datent pas d’aujourd’hui (sourires), puisque nous étions ensemble en équipe de France juniors et en moins de 21. Ça remonte. On se connaissait, donc on ne part pas de rien en termes de relation humaine. Elvis a l’ancienneté, la légitimité d’un club dont il a connu beaucoup d’heures glorieuses. Et il entraîne les Espoirs de l’ASM depuis deux ans, il connaît bien la catégorie et les joueurs. Quant à notre fonctionnement, il est le chef du projet. J’essaie d’amener ce que je peux comme coach des trois-quarts, un peu dans tous les secteurs. Je suis aussi l’entraîneur des trois-quarts du centre de formation.
La bio de François Gelez :
Joueur. Ouvreur à Tyrosse (1996-1999), Agen (1999-2009). 8 sélections en équipe de France (2001-2003). Entraîneur. Agen Espoirs (2009-2014)?; USAP adjoint (2014-2016)?; Algérie trois-quarts (2017)?; France - 18 ans (2018)?; Tyrosse adjoint (2018-2020)?; Tyrosse manager (2020-2024).