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Les dérives du rugby


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399 replies to this topic

#61 Buckaroo

Buckaroo

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Posted 23 September 2024 - 16:58 PM

Bref si c'est de la fake news, c'est aussi grave que si c'est une vraie info  :ermm:

Je ne remets pas en cause la validité de l'info en elle-même : seulement, Silhouette émettais l'hypothèse que la Montagne ait eut recours aux services d'un AI (du moins en partie) au moment de reprendre un article du Midol.



#62 Silhouette

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Posted 23 September 2024 - 16:59 PM

Bref si c'est de la fake news, c'est aussi grave que si c'est une vraie info  :ermm:

Ah non, les "Fake News" c'est assez different. L'"article" de La Montagne renvoit a la source premiere, qui est un article du Dauphine Libere https://www.ledauphi...dans-la-tempete qui semble bien ecrit, circonstancie, publie dans le Dauphine, et signe (Thibaut Carage, un nom qui correspond a un vrai profil existant de journaliste - https://www.linkedin.com/in/thibaut-carage-156497a8/?originalSubdomain=fr  https://x.com/thibautcarage).

 

En revanche ca devient extremement facile maintenant de donner ce genre d'article a un LLM et dire "resume moi ca en 3 paragraphes", puis on fait une relecture rapide et on s'assure (pour le moment, ca pourrait changer dans l'avenir) que l'article contient un lien vers l'article original. Et en faisant ca, et en relisant trop vite, on loupe une phrase qui n'a aucun sens comme celle relevee par Buckaroo. Je sais pas comment LM fonctionne, mais pour moi c'est a la fois techniquement possible (sans aucun souci, n'importe qui peut le faire) et relativement credible.



#63 Alex chocolatines

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Posted 23 September 2024 - 17:30 PM

Bien bien, vous fâchez pas les mecs  :P Moi ces conneries d'IA ça me gonfle. 


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#64 Silhouette

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Posted 23 September 2024 - 17:58 PM

Bien bien, vous fâchez pas les mecs  :P Moi ces conneries d'IA ça me gonfle. 

Malheureusement, difficile d'y echapper, quelle que soit son opinion vis a vis de la technologie, la facon dont elle est developpee, ou la facon dont elle est (sur-)vendue..  :mellow:



#65 Bad Zé

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Posted 23 September 2024 - 18:27 PM

Je note que le "journaliste" a visiblement fait son travail n'importe comment, alors qu'il ne fait que reprendre l'article du Midol. Ainsi :
 
Midol : "Sur des groupes de messageries, des images d’un dos lardé de griffures au symbole de la croix gammée ont été partagées (la photo a pu être consultée par le Dauphiné Libéré) ou encore des sondages "contre ou pour les Arabes ?" avec deux "contre" comme réponses."
 
La Montagne : Certains propos vont même jusqu'à l'apologie du nazisme. Des messages comme "un dos griffé au symbole de la croix gammée" ou "pour ou contre les Arabes ?" ont été rédigés, toujours selon nos confrères.
 
Déjà qu'ils ne savent plus écrire, alors si en plus ils ne savent pas lire...
 
---
 
Quant au fond, difficile de se faire une idée. Les propos ou blagues rapportés, en soi, ne prouvent rien du tout. À titre d'exemple, j'ai probablement fait bien. bien pire. La différence vient plutôt de qui fait la blague, et de si c'en est vraiment une pour celui qui la fait, et pour celui qui est à l'autre bout.

C'est le club ou joue le copain de ma fille. La croix gammée est une grosse blague de potache de gamins de 14 ans.

#66 Alex chocolatines

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Posted 23 September 2024 - 18:40 PM

Malheureusement, difficile d'y echapper, quelle que soit son opinion vis a vis de la technologie, la facon dont elle est developpee, ou la facon dont elle est (sur-)vendue..  :mellow:

Alors attention, j'ai un coté vieux con assumé, mais je ne suis pas du tout contre la technologie, je gueule quand la technologie dérape et sert à faire de la merde ou du mal. 


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#67 steph

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Posted 23 September 2024 - 18:40 PM

C'est le club ou joue le copain de ma fille. La croix gammée est une grosse blague de potache de gamins de 14 ans.


Attendons cependant l'avis de Delogu avant de nous prononcer définitivement.
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#68 el landeno

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Posted 04 October 2024 - 11:32 AM

Agressions sexuelles, violence, alcoolisme : les joueuses prennent la parole Troisièmes mi-temps qui dégénèrent, agressions sexuelles, violence, alcoolisme... Les valeurs du rugby en ont pris un sacré coup ces derniers mois au point qu'on se demande si désormais ce ne sont pas les joueuses qui seules les incarnent et les défendent. On est allé à leur rencontre.

 

Côté météo, l'été s'est montré clément pour nous autres, Français. Ni précipitations excessives ni canicule. Tempéré. On ne peut pas en dire de même de notre rugby. C'était plutôt nuages noirs et avis de gros grain. Menaçant. Il y a eu Mendoza. Oscar Jegou et Hugo Auradou, 42 ans aujourd'hui à eux deux, accusés de viol aggravé en réunion lors de la tournée des Bleus en Argentine. Melvyn Jaminet. Sa vidéo raciste. Le décès tragique de Medhi Narjissi, 17 ans, en Afrique du Sud.

 
 

Florian Grill, président de la FFR, l'a résumé comme ça : « Un été particulièrement violent pour les familles. » Seul rayon de soleil, la médaille d'or du 7 qui a (un peu) atténué la dépression. Désormais, Grill veut « serrer la vis ». Dans l'urgence, ils ont fixé quelques points aux joueuses de l'équipe de France féminine, actuellement au Canada pour le Women XV. Que « des grandes règles parce que (nous) n'avons pas eu le temps de tout finaliser ».

Les excès masculins

Était-ce la bonne porte d'entrée ? On connaît le problème des troisièmes mi-temps masculines. L'alcool. La cocaïne, fléau majeur de la société française, le rugby n'y échappe pas. Les filles ont-elles propension à partir en puzzle comme trop de leurs homologues ? Ne sont-elles pas les seules et dernières ambassadrices des « valeurs du rugby », ces valeurs auxquelles plus grand monde ne croit ?

Des rugbymen comparaîtront en novembre aux assises, au palais de justice de Bordeaux. Cinq Grenoblois accusés d'avoir violé une femme dans un hôtel de Mérignac en mars 2017 à la suite d'une rencontre perdue de Top 14 contre l'UBB. En avril, une étudiante a porté plainte au commissariat de Vannes pour faits de viol contre trois joueurs de l'US Bressane Pays de l'Ain (USBPA) opposée au RC Vannes en Championnat de France Espoirs.

Nous avons voulu savoir ce que les joueuses pensaient de ce qui pourrait ressembler à un cataclysme. D'interroger ces pratiquantes de tout niveau et de tout âge qui n'ont pas attendu les garçons pour aimer ce sport à la folie.

 
 
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Manon Guerrhit, 29 ans, pilier droit de l'ASM Romagnat. (Marie Quéau/L'Équipe)

La première qui nous a répondu a pris son temps pour le faire. Manon Guerrhit était en pleine préparation des festivités des 50 ans de l'ASM Romagnat, son club de coeur avec lequel elle a soulevé le Brennus en 2021. Ça lui a fait des bonnes journées début septembre.

« L'idée était de réunir chaque génération de joueuses depuis les cinq dernières décennies, nous apprend la pilier droit de 29 ans, technico-commerciale dans le civil. On a rassemblé les licenciées et anciennes licenciées autour d'un repas. On était 160 femmes. »

« Quand on est en équipe de France, on a un maillot à respecter »

Manon Guerrhit, pilier droit de l'ASM Romagnat

 
 
 

Ça a été cool de mélanger tout ce monde ? « Absolument. Et il n'y a eu aucun truc pourri. » Bonne base de discussion. Manon Guerrhit n'a guère de mal à humer le rugby bashing du moment vu que les Bleus qu'elle bade par temps ordinaire ont eu tendance à la faire monter en pression dernièrement. « Quand on est en équipe de France, on a un maillot à respecter, surtout au moment d'honorer une première cape. On se gère. On ne fait pas une fête démentielle au point d'aller jusqu'à des extrémités. »

La joueuse de Romagnat connaît par coeur les excès masculins. « On peut se retrouver avec deux-trois copines en soirée et des joueurs débarquent, excités. Nous, on est là pour faire la fête, donc on est très claires, comme d'habitude. À aucun moment, on ne leur laisse la possibilité d'imaginer qu'il y a "moyen de". Dès lors, le cours de la soirée reprend dans un esprit de camaraderie. »

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Aline Sagols, 57 ans, ancienne internationale. (Marie Quéau/L'Équipe)

Ancienne internationale, Aline Sagols, 57 ans, rappelle un axiome vieux comme l'invention du drop. « Des rugbymen entre eux, c'est toujours plus con que pris séparément. » Sur le terrain, on ne la fait pas à la coach des cadettes de l'USAP.

« Un concentré de virilité »

« J'ai entraîné des garçons. Ils savaient faire preuve du plus grand respect avec moi. Individuellement, je dirais même qu'ils étaient charmants. Mais, en meute, ils peuvent se transformer en véritables abrutis. L'alcool aidant, la connerie est décuplée. Si je devais résumer, et j'insiste bien sur le fait que dans la plupart des cas ça se déroule normalement, la troisième mi-temps ça peut devenir un concentré de virilité. Certains se sentent surpuissants. Ils s'accordent tous les droits. »

« Le problème avec les garçons c'est qu'ils ont zéro limite, reprend Manon Guerrhit. Nous, on est conscientes qu'un moment, c'est stop. De toute façon, on n'a pas le choix. La semaine, c'est boulot. Le soir, entraînement. Le dimanche après-midi, on joue. Le dimanche soir, pas question de tout gâcher quand on fait la fête. »

Le facétieux Émile Allais avait inventé un slogan qui collerait parfaitement à notre thématique : « Une fois qu'on a passé les bornes, il n'y a plus de limites. » Il se serait diverti en discutant avec cette jeune joueuse d'Élite 1. « En soirée, c'est à celui qui va boire le verre de plus. À celui qui finit la bouteille. J'ai vu des mecs s'avaler deux bouteilles de vodka cul sec et ils tenaient encore debout ! Ils ont une endurance phénoménale à cause de leur gabarit, et de leur entraînement aussi, puisqu'ils remettent ça tous les week-ends. »

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Wanda Noury, 81 ans, en charge du rugby féminin français de 1989 à 2009. (Marie Quéau/L'Équipe)

Cette femme a partagé nombre de troisièmes mi-temps avec tout un tas de joueurs du Top 14, parfois des stars. Elle y a observé un rituel quasi invariable. « Au début, les autres filles - nous, on les appelle les groupies - leur tournent autour. Ça nous fait rire parce que ça ne nous arrive jamais. On a plutôt tendance à faire fuir les mecs. Faut dire qu'on n'est pas bankables non plus. (Rire.) Quand la soirée se prolonge et que les fans sont parties, ils se rabattent sur nous et, tout d'un coup, ça devient cash. »

Ça ne serait pas le moment de faire passer un message ? « Nos comptes Insta ne sont pas des sites pornos, les gars. C'est pas qu'on soit des oies blanches, mais pitié, arrêtez de nous balancer des photos de vos bites ! On s'en fout, en fait. »

« Des joueurs de mon club faisaient tourner des vidéos de rapports sexuels avec telle ou telle fille. Ils se les envoyaient entre eux sur Messenger et ça les faisait marrer »

Bénédicte, joueuse d'un club de l'Ouest

 
 
 

Pas de quoi surprendre Bénédicte, joueuse expérimentée d'un important club de l'Ouest. Pour le moment, elle ne s'est pas encore vue gratifiée d'une bonne vieille « dick pic » (photo en gros plan d'un sexe masculin) en se levant de frais matin, mais elle peut causer d'autres images explicites.

« Des joueurs de mon club faisaient tourner des vidéos de rapports sexuels avec telle ou telle fille. Ils se les envoyaient entre eux sur Messenger et ça les faisait marrer. Moi et mes copines, nous qui l'avons su par la suite, beaucoup moins. »

Wanda Noury a été en charge du rugby féminin français de 1989 à 2009. Pionnière du rugby sur le terrain, elle est devenue arbitre puis dirigeante. Cela lui a valu d'être la première femme à intégrer le comité directeur de la FFR (secrétaire générale adjointe en 1995) puis d'emmener dix-huit années durant les équipes de France féminines partout dans le monde.

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Entre les joueuses, il y a beaucoup de solidarité et de dévotion. (Marie Quéau/L'Équipe)

« Albert Ferrasse m'a fait entrer à la Fédé en 1989. À cette époque, le rugby féminin c'était 500 pratiquantes à tout casser. » Cette femme de 81 ans, à la voix assurée, zoome sur l'année 1991. L'équipe de France qu'elle manage n'a pas droit au coq sur les coeurs, comme les hommes. « Juste un drapeau tricolore que je cousais de mes mains sur les maillots. Pour la réception d'après-match, on n'avait pas le costume. Je demandais aux filles de venir avec un blazer bleu marine qu'elles empruntaient la plupart du temps. Un chemisier blanc et un jean propre. »

Wanda Noury relate comment au départ l'aventure tenait du système D. Comme Dévotion. « En sélection, les filles prenaient sur leurs vacances ou alors elles posaient des congés sans solde. Il fallait qu'elles aient vraiment envie de gagner leur place en équipe de France et de la garder. On était d'une extrême rigueur avec elles. Une joueuse s'est vue définitivement barrer l'accès à la sélection nationale pour s'être mal comportée dans un avion en revenant d'un match en Angleterre. »

« Le soir, on occupait les garçons au maximum... Lors des sorties, ils étaient accompagnés. Il régnait une discipline certaine »

Wanda Noury, ex-cheffe de délégation des U19

 
 
 

Madame Noury poursuit : « Elle avait mal parlé à un membre de l'équipage. Et pas besoin de passer en commission de discipline. Ça se faisait entre nous. Jouer pour la France, c'était sacré pour elles. Vu comment certains sabordent leurs débuts de carrière, on peut se poser la question de savoir si les garçons donnent la même signification à la façon de porter le maillot bleu. »

Wanda Noury a extrêmement mal vécu la sortie de route de Mendoza. « C'est le top du top qui a vrillé. Ceux qui sont censés montrer le chemin. Je ne sais pas ­comment ça fonctionne chez les seniors aujourd'hui mais, en 2016, quand j'étais cheffe de délégation des moins de 19 ans lors de la tournée en Afrique du Sud, la même que celle dont on a tant parlé, les directives étaient claires.

 

Le soir, on occupait les garçons au maximum. J'avais alors Romain Ntamack, Cameron Woki, Baptiste Couilloud... Lors des sorties, ils étaient accompagnés. Il régnait une discipline certaine. Ça ne nous a pas empêchés d'aller boire des coups une fois la tournée terminée, mais dans la limite du raisonnable. Et jamais on n'a eu de problèmes. »

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Lenaïg Corson, 35 ans, fondatrice de la RugbyGirl Académie. (Marie Quéau/L'Équipe)

Avec ses joueuses, Wanda se montre encore plus sévère. « Je leur interdisais de chanter des chansons à boire. Je les serinais : "Un garçon qui monte sur une table, on trouvera ça toujours rigolo. Vous, parce que vous êtes des filles, on ne vous laissera rien passer. Si l'une d'entre vous boit un verre de trop, ce sont toutes les joueuses de rugby en France qu'on accusera de pochtronnes." »

Exemplarité et respect

« Wanda prônait l'exemplarité, confirme Aline Sagols. Toujours il fallait qu'on se tienne. Toujours on devait se montrer respectueuses. À cette époque, j'étais déjà maman. Je n'avais pas à me forcer. » Aline, qui compte 63 sélections entre 1998 et 2006, a pleuré le jour où on lui a remis pour la première fois le maillot de l'équipe de ­France. Elle aussi s'étonne de l'insouciance avec laquelle certains hommes semblent endosser cette tunique tant son poids symbolique pesait pour elles.

« J'ai d'abord été internationale en handball, ensuite au rugby. Dans ces deux sports, en sélection, l'encadrement nous faisait comprendre à quel point notre comportement était prépondérant. On représentait la nation. J'ignore si ces jeunes s'en foutent aujourd'hui. En tout cas, ils paraissent n'avoir aucune conscience de l'image du rugby qu'ils renvoient. »

Fraîchement retirée du Championnat d'Élite 1 et des Bleues où elle a signé un bail de dix ans (35 sélections), Lenaïg Corson dirige désormais la RugbyGirl Académie, un programme d'éducation et d'insertion par le sport chez les jeunes filles de 12 à 17 ans.

L'ancienne deuxième-ligne ne s'explique pas comment des athlètes de haut niveau peuvent faire la nouba en milieu de tournée. « Je ne dis pas que j'étais une sainte, que je ne buvais pas une goutte d'alcool, mais je faisais ça après la compète. Et je choisissais mes soirées. Avant de partir en vacances. À Noël, on avait dix jours où on coupait avec le Stade Français. Là, je pouvais me lâcher un peu plus. En équipe de France, je n'ai pas beaucoup bu. Rarement. »

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Licenciée au club de l'ASM Romagnat, Manon Guerrhit met de la distance avec ses homologues masculins lorsqu'elle est en soirée. (Marie Quéau/L'Équipe)

La vérité, là encore, c'est que ça lui appuie là où ça fait mal. « Mon sport est critiqué sur la place publique. Même au JT de TF1 où ne voit quasiment jamais du rugby hormis en année Coupe du monde, ils font les gros titres avec Mendoza. Évidemment que ça me fait souffrir car, juste avant, c'est (Melvyn) Jaminet qui tient des propos racistes. Et on a eu aussi(Mohamed) Haouas(Wilfrid) Hounkpatin,(Stuart) Hogg (rugbymen impliqués dans des cas de violences conjugales). Ça pénalise d'autant plus le rugby que ça se passe au plus haut niveau. On ne parle pas des petits clubs où on essaie d'éduquer, ou de la RugbyGirl Académie, qui prône la mixité et la sororité. En aucun cas, nous ne bénéficions de la même lumière qu'eux en équipe de France ou en Top 14. »

Les troisièmes mi-temps chez les filles, c'est une publicité gratuite pour le rugby. Qu'y voit-on ? De la gaîté. De la bienveillance. De la solidarité. Ça paraît cornichon. Il se trouve que ça fonctionne. Vous ne trouverez jamais de filles bourrées au point de se jeter d'un pont d'une hauteur de 22 m comme l'a fait le troisième-ligne samoan Kelly Meafua, mort noyé en mai dernier au sortir d'une boîte de nuit de Montauban.

« Le plus gros excès que j'ai vu, c'est la danse du Limousin... On se désape au fur et à mesure des couplets de la chanson. Si la joueuse part en vrille, y en a toujours une ou deux pour s'interposer »

Lenaïg Corson, ex-internationale tricolore

 
 
 

La police des moeurs du rugby pointe bien quelques culs à l'air (il n'y a pas que les gars qui adorent ­montrer leurs fesses), mais si les ­photos s'échangent, c'est pour amuser le groupe et sans que ça termine sale. Lenaïg Corson : « Le plus gros excès que j'ai vu, c'est la danse du Limousin. C'est très connu dans le rugby. On se désape au fur et à mesure des couplets de la chanson. Si la joueuse part en vrille, y en a toujours une ou deux pour s'interposer. »

« De notre temps, c'était gentillet, sourit Aline Sagols. Je me souviens d'une sortie de boîte. Pour quel match ? Ah ça... En tout cas, on était en montagne et on a voulu faire la luge. Comme on n'en trouvait pas, on a pris un panneau routier. Des conneries comme ça. »

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Solène Dubus, 23 ans, demi d'ouverture des Valkyries de Rouen. (Marie Quéau/L'Équipe)

« Quand on est championnes avec Romagnat, on teufe toute la semaine, rembobine Manon Guerriht. Peut-être que le moment où on est lourdes c'est quand aucune d'entre nous ne veut quitter les bars. Quand le patron nous dit : "Les filles, il est 2 heures du matin, il serait peut-être temps de partir ?" »

Solène Dubus, 23 ans, numéro 10 des Valkyries de Rouen, en Élite 2, concède qu'après une sévère fiesta le train dans lequel elles devaient monter a failli partir sans elles. « On jouait à l'extérieur et on était nombreuses à ne pas nous être levées. De mémoire, le TGV était à 8 h 30. On a dû rentrer à 7 heures. On a couru comme des folles dans les rues de Rouen pour rejoindre la gare. »

« Après une troisième mi-temps, jamais une joueuse ne rentrera seule »

Solène Dubus, demi d'ouverture des Valkyries de Rouen

 
 
 

Solène a débuté à l'école de rugby de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime). Son frère aîné jouait. Elle l'a accompagné. Elle a testé. A trouvé ça sympa. En ce moment, elle bosse dans la restauration du côté de Caen. Les entraînements sont une bouffée d'oxygène. Elle y retrouve ses copines. Elles n'ont jamais peur de défier les grosses écuries : La Rochelle, Toulon, Bayonne... Les Valkyries partagent tout. Vacances. Shopping. Barbecue. Surf. Plage. Ciné. Et les galères : études, boulot, recherches d'emploi, mecs...

« Nous sommes devenues de vraies amies. Nous nous serrons les coudes. Après une troisième mi-temps, jamais une joueuse ne rentrera seule. On est au moins cinq à chaque fois, parce qu'on ne sait jamais ce qui peut nous arriver. »

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Pauline Guéry, 26 ans, licenciée à Villeneuve-de-Marsan. (Marie Quéau/L'Équipe)

La dernière femme avec laquelle on s'est entretenu au téléphone possédait une pointe d'accent du Sud-Ouest. Pauline Guéry est originaire des Landes. Âgée de 26 ans et assistante dans l'agroalimentaire à Mont-de-Marsan, elle pratique le rugby à une vingtaine de kilomètres de là, à Villeneuve-de-Marsan (Fédérale 2). Elle a fait ses armes chez les cadettes de Mont-de-Marsan.

Plus tard, pour son travail, elle est « montée dans le Nord ». Picardie. Comme il n'y a pas d'équipe de rugby féminine dans le coin, Pauline prend sa voiture pour rejoindre Nanterre (Hauts-de-Seine). Ce n'est pas la porte à côté. Pas de bol pour son retour au pays : tous les clubs par lesquels elle passe mettent la clé sous la porte.

« L'alcool continue à faire des ravages dans les petits clubs »

Pauline Guéry, licenciée à Villeneuve-de-Marsan

 
 
 

« La section féminine du Stade Montois a explosé. Une équipe naît à Peyrehorade. On s'entraînait à Tartas. Au fil du temps, on crée une entente Peyrehorade-Tartas mais ça se casse encore la figure. Le Covid ne nous a pas aidées. » Pauline souffle qu'après les matches elle a pu se prendre ça et là « un petit carreau ». Les troisièmes mi-temps qui dégénèrent lui rappellent des souvenirs d'enfance.

« Ma mère travaille à l'AVEM. L'aide aux victimes. Toute ma jeunesse, je l'entendais parler des bagarres, des violences causées par l'alcool. Il continue à faire des ravages dans les petits clubs. À Villeneuve-de-Marsan, les soirées ont été autorisées sous les tribunes du stade. Puis à nouveau interdites à cause du nombre d'accidents au volant. »

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Une mêlée sur le terrain de l'ASM Romagnat. (Marie Quéau/L'Équipe)

La jeune femme a trouvé son équilibre dans le rugby. Qui sait un sens à sa vie. « J'ai connu le privilège d'une sélection en équipe de France militaires en tant que réserviste dans la ­gendarmerie. On a joué à Prague. On y était allées en bus. C'était tellement long. Mais quel honneur au final. »

« J'échange parfois avec des joueurs des années 1980, conclut Manon Guerrhit. Ils me disent : "À travers l'enthousiasme dans votre jeu, la fête que vous menez après, on se reconnaît. Vous vivez le rugby de notre temps. Peut-être qu'on partage plus les valeurs du rugby avec les anciens qu'avec les joueurs actuels." »


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#69 el landeno

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Posted 23 October 2024 - 06:02 AM

Moins d'alcool, invitations interdites à l'hôtel... Vers un cadre de vie plus strict pour les équipes de France Après un été cauchemardesque, la Fédération entend renforcer les règles lors des rassemblements des équipes de France. Objectif, réduire autant que possible les débordements extra-sportifs qui pourrissent l'image du rugby français et mieux sévir lorsque cela est nécessaire. Les grandes lignes de ce nouveau dispositif, attendu pour la tournée de novembre, ont été présentées au staff de Fabien Galthié.

Polo bleu du quinze de France sur les épaules, jean et baskets blanches. En ce mercredi 25 septembre, Fabien Galthié dirige une séance d'entraînement des Espoirs et Crabos de la Section Paloise à Idron (Pyrénées Atlantiques). Le sélectionneur répète ses gammes comme il en a l'habitude, au côté de ses adjoints Patrick Arlettaz, William Servat, Laurent Sempéré, Shaun Edwards, Nicolas Jeanjean et Jérôme Garcès.
 
 

À première vue, rien n'a changé. Les membres du staff se sont entraînés à entraîner, une fois encore, avant la tournée de novembre qui verra les Bleus affronter successivement le Japon, la Nouvelle-Zélande et l'Argentine (les 9, 16, 22 novembre). Dans le Béarn, ils ont aussi phosphoré sur le nouveau cadre de vie du quinze de France après un été dramatique marqué par les propos racistes de Melvyn Jaminet sur les réseaux sociaux mais aussi la mise en examen pour viol en réunion d'Hugo Auradou et Oscar Jegou après le premier match remporté contre les Pumas, le 6 juillet à Mendoza. « Il y aura un avant et un après, rappelle régulièrement le président de la FFR Florian Grill. Le serrage de vis est obligatoire. »

Lors de ce séminaire, Jean-Marc Lhermet, vice-président de la Fédération en charge du haut niveau, a présenté à l'encadrement les premières grandes lignes de la nouvelle charte. Elle est le fruit de rencontres et de discussions avec des entraîneurs des équipes de France, des clubs, des dirigeants d'autres fédérations mais aussi d'anciens internationaux depuis les états généraux du 29 août. L'objectif clairement annoncé est double : réduire autant que possible les débordements extra-sportifs qui pourrissent l'image du rugby français et mieux sévir lorsque cela est nécessaire.

Consommation d'alcool interdite mais dérogations possibles

Ces problématiques s'inscrivent en deux catégories. Selon nos informations, la première regroupe ce qui est formellement interdit sans aucune exception, aussi bien pour les joueurs que pour les membres du staff. Sur ce point il n'y aurait rien de révolutionnaire. La prise de stupéfiants et de produits dopants ainsi que la consommation d'alcool sur les lieux d'activité sportive seront bien sûr prohibées tandis que des tests seront mis en place autant que possible.

 
 

« Il y aura des contrôles, des mesures et des sanctions, nous disait d'ailleurs Grill lors de son passage à L'Équipe le 26 septembre. Les clubs professionnels ont la possibilité d'organiser des contrôles dès lors que le CSE (comité social et économique, l'instance de représentation du personnel) et les salariés le valident. Nous, nous ne sommes pas les employeurs directs des joueurs de l'équipe de France et nous ne savons pas encore si juridiquement nous sommes en droit de faire des contrôles. Si c'est le cas, on le fera. »

Plus globalement, la consommation d'alcool sera interdite mais possiblement soumise à des dérogations lors de certains événements bien définis dont le pot du président, un repas entre membres du groupe, une soirée d'après victoire ou de fin de rassemblement. Dans certaines de ces occasions, un nombre maximum de verres d'alcool consommés pourrait même être défini. Très difficile, pour ne pas impossible, à vérifier... Plusieurs questions sont également sur la table. Faut-il imposer un couvre-feu ? Un responsable de soirée doit-il être déterminé ? Et comment faire pour que ces moments ne se retrouvent pas ensuite exposés sur les réseaux sociaux ? Ce sera tout l'enjeu des prochaines semaines.

Joueurs et staffs ne pourront plus revenir accompagnés à l'hôtel

Par ailleurs, joueurs et staff ne pourront plus revenir accompagnés à l'hôtel du quinze de France si ce n'est lors des journées passées avec leur famille. Et ceux qui se mettraient à la faute seraient convoqués par une commission interne de la fédération qui lancerait une enquête. Si l'écart de conduite est avéré, ils s'exposeraient à des sanctions. Sportives d'abord avec de potentielles exclusions de la sélection dont la durée serait adaptée à la gravité des faits, mais aussi financières, avec une suppression partielle ou intégrale de la prime de rassemblement.

Enfin, la commission de discipline de la fédération pourrait se saisir du dossier en question comme elle l'avait fait dans le cas de Jaminet, suspendu 34 semaines fin juillet. « Il faut impérativement que ces nouvelles règles se mettent en place pour la tournée d'automne », nous indique-t-on. D'ici le week-end du 26 octobre, date du rassemblement à Marcoussis, le nouveau cadre devra être finalisé mais aussi expliqué directement aux joueurs concernés.


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#70 Le gaulois 63

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Posted 23 October 2024 - 10:39 AM

Dans quelles mesures, tu peux empêcher tes joueurs d’aller se miner ?

Qu’ils boivent quelques canons perso ça me dérange pas. Mais voir des mecs titubant dans la rue ou foutre le bordel ça me dérange un peu plus.

Il y’a l’image de l’EDF et du Club a respecter. Surtout si le week-end tu assures pas.

#71 l'ours des tavernes

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Posted 23 October 2024 - 11:28 AM

Le soucis c est l image !

Si Le joueur vide Le mini-bar de ça chambre d hôtel, ça n à pas d importance car hormis sont collègue de chambre personne ne verra rien.

Par contre Jaminet (alcoolisé ?) Qui parle de mettre des coups de casque et les 2 autres qui finissent la tournée en prison, ça donne une mauvaise image Et la le monde apprend les dérives du rugby.

Tu perd en crédibilité

#72 ugolin 63

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Posted 23 October 2024 - 12:12 PM

Et ce qui se passe ici à Clermont on en parle ou pas.???

#73 Le gaulois 63

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Posted 23 October 2024 - 12:54 PM

Et ce qui se passe ici à Clermont on en parle ou pas.???


J’ai déjà évoqué rapidement ce qu’il s’était passé samedi soir. Inacceptable pour moi. J’ai effacé ensuite, car certains trouvaient ça « banal » et surtout je ne voulais pas donner les noms des joueurs. J’espère juste qu’ils seront à la hauteur samedi….

#74 ugolin 63

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Posted 23 October 2024 - 14:58 PM

Jai déjà évoqué rapidement ce quil sétait passé samedi soir. Inacceptable pour moi. Jai effacé ensuite, car certains trouvaient ça « banal » et surtout je ne voulais pas donner les noms des joueurs. Jespère juste quils seront à la hauteur samedi.

Banal ???? Je ne vais pas dire ce que je sais car cela est apparemment en cours « darrangement à lamiable » mais franchement je suis tombé de cul en apprenant cela et surtout le joueur impliqué !!!
Déçu, et je pense que je ne regarderais plus les matchs avec des yeux de chimère
Ah les valeurs de lOvalie.!!! Joubliais 🥹

#75 Morphée aux Enfers

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Posted 23 October 2024 - 15:08 PM

Banal ???? Je ne vais pas dire ce que je sais car cela est apparemment en cours « darrangement à lamiable » mais franchement je suis tombé de cul en apprenant cela et surtout le joueur impliqué !!!
Déçu, et je pense que je ne regarderais plus les matchs avec des yeux de chimère
Ah les valeurs de lOvalie.!!! Joubliais

 

Alors je comprends que l'on ne puisse pas balancer de détails ou de noms sur un forum mais faut bien avouer que cela a déclencher une sorte de curiosité morbide de ma part, et de bien d'autres, j'en suis sûr.

Je crois que dans ces cas ci, le mieux est de ne rien dire.


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