« Non Parigot, ton essai n’est pas assez bon pour Monsieur Charabas ! »
« Mais Señor, il vient des hauts plateaux ! »
Parigot se réveilla d’un coup, le cœur lourd, la bouche pâteuse et le caleçon long, car un air frisquet rentrait dans la chambrette de son HLM où le chauffage n’était allumé qu’en février. Il chercha d’une main tremblante ses cigarettes, oubliant pour l’occasion qu’il avait arrêté de fumer plus de vingt ans auparavant. Le chat s’en souvint brusquement, lui, puisque Parigot lui tirait la queue avec fébrilité. Une griffure plus tard et le minou expédié à l’autre bout du couloir avec un coup de pied au train, Parigot se tenait debout sur ses pattes de derrière, hâve, pâle, chauve, et toujours long de caleçon.
L’ASM. Peuh ! Equipe en plein doute ! Fastoche ! Le glorieux Stade Français n’avait-il pas fait peser sur l’UBB une menace plus que crédible la saison passée ? menace que seule la partialité EVIDENTE du traître Brousset avait mise à mal.
Parigot se lava et coiffa sa calvitie car il avait oublié la perte de ses cheveux trente ans plus tôt. Le choix de l’habillement se posait comme tous les matins : rose fuschia ou rose bonbon ? Ecartant d’un juron homophobe ces deux options, il revêtit un sweat-shirt rose layette, endossa sa veste rose travaux publics Cofiroute et sortit.
Puis, se rappelant qu’il n’avait rien à faire dehors il rentra. Il versa dans sa moque fièrement blasonnée « Lorenzetti-la-balayette » un café bien tassé et s’assit devant son ordinateur. Sur le forum du Stade Français un forumeur unique plaidait pour un retour de Bernard Laporte et donc la nécessaire levée d’écrou que cela impliquait. Sur le forum des C@pitouls, Julien81 veillait à l’ordonnancement du « vin d’honneur pour les funérailles du SF » tandis que tire-bouchon racontait une histoire de Toto.
Le moment était venu d’aller tchallanger l’ennemi du jour, savoir les Cybervulcans.
La suite à ma prochaine pause…