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Gestion du groupe par Urios pour le Top 14 ?


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36 réponses à ce sujet

#16 cricri

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    Joueur de Fédérale 3

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Posté 03 janvier 2025 - 17:44

urios parle demain prolongations la montagne



#17 Gourine63

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Posté 03 janvier 2025 - 18:25

Uri pa dem prolog lm
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#18 zebdomes

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Posté 03 janvier 2025 - 18:37

Si l'on veut objectiver l'utilisation des joueurs sur ces trois matchs, j'ai repris les temps de jeu des uns et des autres (temps de jeu depuis le début de la saison). Ligne par ligne ça donne la chose suivante
 
1ère ligne :
 
Falgoux 79mn (412), Fourcade 179 (447), 5A 41 (193), Ojovan 144 (638), Massa 61 (401), Akhaladze 61 (350), Lotrian 100 (429), Montagne 56 (359)
 
2ème ligne
 
Simmons 185 (251), Ceyte 160 (996), Lanen 48 (614), 
 
3ème ligne
 
Yato 161 (774), Tixeront 137 (696), Lee 148 (921), Fischer 171 (604), Kremer 160 (279)
 
 
A part le cas Fourcade sur le match face au MHR où l'on peut supposer que Massa n'était pas en mesure d'entrer et les extra-terrestre Ceyte et Lee qui empilent les minutes de jeu comme des fous furieux, la gestion du groupe reste assez cohérente.  Sur les 1200 mn de jeu depuis le début de la saison, il y a Ceyte qui est 83% de temps de présence possible :blink:  :blink:  :blink: , Lee à 76,75% et Yato à 64,50%. Ojovan, Tixeront, Fischer et Lanen sont entre 50.33% (Fischer) et 58% (Tixeront). Le reste est en-dessous de 50% du temps de jeu maximal possible. Il y a les cas Ceyte et Lee, et dans une moindre mesure Yato, qui posent problème mais pour les autres, je trouve que ce n'est pas totalement délirant. Et l'enchainement des 3 matchs en question n'a pas accentué cette situation, les joueurs les plus utilisés ont été Ceyte (encore une fois) et Kremer qui ont été utilisés pendant 66.67% du temps possible.
 
Derrière Urda à 73.83%, Newsome est à 73.33%, Tauzin à 70% et Baptiste à 67%. On sera tous d'accord qu'il est totalement dingue de voir Urda être l'arrière le plus utilisé par Urios mais sur ce cas, il est totalement hors logique donc... Pour le reste, la gestion du groupe reste la aussi assez cohérente.
 
En conclusion, le ressenti est ce qu'il est mais lorsque l'on met les chiffres sur la table, à part les cas Urda, Ceyte et Lee, le reste de la gestion n'est pas si déconnante que cela et le groupe reste assez large. Intéressant de voir comment les ressentis peuvent impacter la perception des choses à cause de deux ou trois cas anormaux.
 
 
PS : merci la base de données des cybers  :rolleyes:
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#19 devangeli

devangeli

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Posté 09 janvier 2025 - 23:08

Est-ce que prendre des routes au Leinster et à La Rochelle nous aurait fait du bien ?
Il me semble bien avoir lu qu'Urios avait expliqué que les objectifs se décidaient de façon collégiale avec les joueurs cadres et l'ensemble du staff et qu'il était le garant de la mise en place et du respect de ces objectifs.
Donc si les joueurs disent "on veut aller faire la guerre au Leinster et aux bagnards" et que le staff (medical et sportif) est ok, ça ne me pose pas de soucis.
Comme dit RCV06, on ne va pas se Castriser dans le jeu Et dans la façon d'aborder les compétitions.
Je suis également d'accord avec Buckaroo, la défaite contre le MHR ne vient pas du manque de fraîcheur mais de préparation du match. Même Urios l'avait reconnu, c'est dire.

Pas d'accord, Montpellier avait plus de fraîcheur physique et mentale que lasm sur ce match. Des tribunes cela m'a parut évident.
Pour moi, laisser au repos contre la rochelle les joueurs qui devaient jouer contre le MHR aurait été une meilleure gestion, surtout pendant cette période de fêtes de fin d'année.
Le leinster, évidemment qu îl était difficile de priver les joueurs d'un tel évènement et ce fut intéressant de ce jauger à ce niveau.

#20 Codorplusàvie

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Posté 10 janvier 2025 - 08:18

Pas d'accord, Montpellier avait plus de fraîcheur physique et mentale que lasm sur ce match. Des tribunes cela m'a parut évident.
Pour moi, laisser au repos contre la rochelle les joueurs qui devaient jouer contre le MHR aurait été une meilleure gestion, surtout pendant cette période de fêtes de fin d'année.
Le leinster, évidemment qu îl était difficile de priver les joueurs d'un tel évènement et ce fut intéressant de ce jauger à ce niveau.


Si tu prends le message de Zebdomes ci dessus et que tu fais, comme moi, confiance aux données quotidiennes recueillies par les préparateurs physiques, je ne pense pas que la défaite face au MHR soit un problème physique mais plutôt un problème de prépa technique et surtout mentale.
Après avoir tenu la dragée haute face aux irlandais et aux rochelais, sans oublier l'invincibilité à domicile, je crois qu'on s'est surtout vu trop beau face aux culs nus qui eux étaient morts de faim avec une quasi obligation de faire un résultat chez nous.
On ne les a tout simplement pas pris au sérieux.
Quand une équipe a plus d'envies que l'autre, elle y met plus d'énergie d'où le sentiment qu'elle a plus de fraîcheur physique.
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#21 RCV06

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Posté 10 janvier 2025 - 15:38

Si tu prends le message de Zebdomes ci dessus et que tu fais, comme moi, confiance aux données quotidiennes recueillies par les préparateurs physiques, je ne pense pas que la défaite face au MHR soit un problème physique mais plutôt un problème de prépa technique et surtout mentale.
Après avoir tenu la dragée haute face aux irlandais et aux rochelais, sans oublier l'invincibilité à domicile, je crois qu'on s'est surtout vu trop beau face aux culs nus qui eux étaient morts de faim avec une quasi obligation de faire un résultat chez nous.
On ne les a tout simplement pas pris au sérieux.
Quand une équipe a plus d'envies que l'autre, elle y met plus d'énergie d'où le sentiment qu'elle a plus de fraîcheur physique.

Quand t es cramé même avec de l envie tu vas pas loin :D

T en sors des bonnes quand même :P



#22 Codorplusàvie

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Posté 10 janvier 2025 - 18:04

T en sors des bonnes quand même :P

J'essaie de me mettre à ton niveau, mais c'est pas facile tout le temps.


Quand t'es cramé tu prends plutôt une dérouillée.
Sur ce match, en l'occurrence, on a joué comme des cons et en tongues.
Des matches où t'es cramé mais que tu arrives à tenir, tu en as certainement connu.

#23 loveasm

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Posté 11 janvier 2025 - 15:56

Je trouve qu'Urios a une gestion plutôt intéressante de l'effectif.

Chaque semaine, il y a 2/3 joueurs qui sont mis au repos de telle sorte que les joueurs jouent rarement plus de 3 weekends consécutifs.


Concernant les matchs à LR et au Leinster :

1. C'est en jouant ce genre de match que notre groupe progressera et se mettra petit à petit au niveau des meilleurs. Envoyer une les jeunes en prendre 60 au Leinster et envoyer la grosse armada bien reposée à Vannes c'est peut-être plus pragmatique comptablement mais ça ne te fait pas progresser.

2. Les joueurs sont des compétiteurs. C'est en leur permettant de jouer ce genre de matchs que tu entretiens leur passion et leur engagement.
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#24 ELSAZOAM

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Posté 12 janvier 2025 - 09:16

Je trouve qu'Urios a une gestion plutôt intéressante de l'effectif.

Chaque semaine, il y a 2/3 joueurs qui sont mis au repos de telle sorte que les joueurs jouent rarement plus de 3 weekends consécutifs.


Concernant les matchs à LR et au Leinster :

1. C'est en jouant ce genre de match que notre groupe progressera et se mettra petit à petit au niveau des meilleurs. Envoyer une les jeunes en prendre 60 au Leinster et envoyer la grosse armada bien reposée à Vannes c'est peut-être plus pragmatique comptablement mais ça ne te fait pas progresser.

2. Les joueurs sont des compétiteurs. C'est en leur permettant de jouer ce genre de matchs que tu entretiens leur passion et leur engagement.

Newsome est une exception qui confirme la règle avec aujourd'hui sa 10ème titularisation consécutive !



#25 Codorplusàvie

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Posté 12 janvier 2025 - 12:18

Newsome est une exception qui confirme la règle avec aujourd'hui sa 10ème titularisation consécutive !


Avec le retour (proche ?) d'Hamdaoui il va pouvoir se reposer.
Et si l'écart avec le 7eme se fait avec sécurité, on pourra peut-être voir un Guillaud après le tournoi U20 d'ici là fin de saison.
Du moins j'aimerais bien.

#26 Arverne03

Arverne03

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Posté 13 janvier 2025 - 10:24

Newsome est une exception qui confirme la règle avec aujourd'hui sa 10ème titularisation consécutive !

 

Disons qu'il n'y a pas grand monde pour occuper le poste !  B)



#27 el landeno

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Posté 13 janvier 2025 - 21:44

ça peut trouver sa place ici 

 

« Je ne m'en sortais pas, je ne voyais pas comment régler ce problème » : Daniel Costantini revient sur l'épopée des Barjots en 1995 Daniel Costantini, sélectionneur des Bleus de 1985 à 2001, se souvient d'une première semaine compliquée lors du Mondial remporté en Islande en 1995.

 

« Que gardez-vous de l'épopée mondiale de 1995 ?
L'accouchement a été très douloureux. Quand le bébé est celui-là, tu oublies un peu ce qu'il s'est passé la première semaine. Ensuite, les souvenirs marquants : le déchaînement des Barjots au retour. La voiture de Stoecklin devant le siège de L'Équipe quand ils sautaient tous sur le toit et ont défoncé la caisse. Patrice Canayer (alors entraîneur de Montpellier) qui me téléphone en août en me disant : "Pourrais-tu appeler Anquetil parce qu'il n'est toujours pas entraînable ?" J'appelle "Greg", qui me dit : "Ah oui, mais on est invités partout..." On était en août, le titre s'était gagné en mai ! On ne savait pas à ce moment-là que, pour cette équipe, c'était la fin. Ce titre leur a permis de partir par la grande porte. S'ils avaient terminé deuxièmes ou troisièmes, on aurait peut-être eu des chances d'être champions olympiques à Atlanta (4e en 1996).

 

Il y a eu la fameuse réunion provoquée par Denis Lathoud dont vous n'avez eu connaissance que bien après...
Je l'ai su même des mois après. Au début du Mondial, j'étais impuissant parce que le problème était relationnel entre la mafia de l'OM-Vitrolles (7 joueurs sur 16 dans le groupe français) et les autres. Les Marseillais se croyaient au-dessus de tout. Denis Lathoud était le seul capable de regarder Frédéric Volle (arrière gauche et buteur vedette) dans les yeux et de lui faire baisser le regard. Je ne m'en sortais pas, je ne voyais pas comment régler ce problème. Je trouvais d'autres explications : comme on ne jouait pas bien, j'ai changé d'équipe souvent... Apparemment, cette réunion les a tous mis derrière "le Grand" (surnom de Lathoud). Sur le moment, je ne me suis pas rendu compte d'un changement dans leur comportement, car on voit toujours midi à sa porte. Ce que j'ai ressenti comme effet positif, c'est le fait de titulariser Guéric Kervadec à la place de "Boule" (Philippe Gardent) et de mettre "Greg" Anquetil à la place de Thierry Perreux. Ces jeunes avaient énormément de potentiel, mais étaient toujours écrasés par les anciens, qui ne faisaient de cadeaux à personne.

« Avec les Barjots, ce n'était possible d'être brillant deux ans de suite

 
 
 

En apprenant l'écho de cette réunion, ne vous êtes-vous pas senti dépossédé de votre aura de coach ?
Je n'ai pas eu l'occasion de me poser trop la question, car dès qu'on redémarre en compétition, on perd contre les Belges en qualification pour l'Euro 96. Donc, l'effet Akureyri (ville islandaise où a eu lieu la réunion) n'a pas duré longtemps ! Ça a certainement permis d'être champion du monde, ce qui n'est pas rien, mais, derrière, on a retrouvé les errements habituels.

Sans ce premier titre mondial, l'histoire du hand français n'aurait pas été la même ?
C'est clair. Pour les joueurs, c'était la preuve qu'il leur fallait pour se dire : on est aussi bons que les Croates, les Yougoslaves, les Russes et les Suédois. Un vrai déclic. L'histoire aurait été encore plus belle si on avait été champions olympiques l'année d'après. Mais avec les Barjots, ce n'était pas possible d'être brillant deux ans de suite. »

 
 


#28 el landeno

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Posté 13 janvier 2025 - 21:54

Faut toujours se méfier des Marseillais  B)

 

Les Bleus entrent en lice mardi au Mondial, en Croatie, où ils visent un septième titre, trente ans après le premier décroché en 1995 par la folle génération des « Barjots ». Retour sur ce sacre fondateur et son moment clé : une thérapie de groupe provoquée par leur meneur Denis Lathoud.

Les deux bouteilles de vin grand cru achetées à l'aéroport par Denis Lathoud, en vue de la majorité de ses enfants (alors minots), auront résisté à peine le temps du décollage de Reykjavik, aux alentours de minuit ce 21 mai 1995, quelques heures après le succès historique en finale mondiale, contre les Croates (23-19).

 

Le pilote du vol AF 0550 a dû demander à la joyeuse troupe d'arrêter de danser afin de pouvoir atterrir à Roissy à 5 heures du matin. Sur le tapis des bagages, les passagers ont vu débouler Jackson Richardson, assis hilare, bonnet rasta sur les dreadlocks. Au CNOSF, aux traditionnelles mains dans le ciment façon stars hollywoodiennes, Gardent et cie ont plongé tête la première. La visite à « L'Equipe » a viré à la farandole endiablée où Cazal, Volle et même Stoecklin (le propriétaire !) ont défoncé le toit d'une Twingo mauve, à force de sauter dessus ! Tous torse nu et dotés de tonsure improbables.

Bienvenue à Barjots-land ! Cette équipe sortie de nulle part aux JO de 1992 à Barcelone avec une première médaille pour le hand français : du bronze, d'où le surnom initial « les Bronzés », les cheveux peroxydés pour fêter ça. Devenus « Barjots », en 1993 à la faveur d'une première accession en finale mondiale, contre la Russie (19-28). Avec une photo souvenir à leur image : tous à poil, le béret là où il faut...

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Stéphane Stoecklin et Frédéric Volle sur le toit de la Twingo du premier, devant le siège de « L'Equipe » en 1995. (B. Fablet/L'Équipe)

Une réussite puisée dans le colossal travail de fond orchestré depuis 1985 par le sélectionneur Daniel Costantini, saupoudré d'un état d'esprit unique de joueurs à forts caractères, capables de se faire la bise au petit déjeuner et de s'engueuler dans la foulée à l'entraînement. Barjots donc. Pionniers aussi puisque ce 21 mai 1995, ils ont offert au sport collectif français un premier sacre planétaire, avant les footeux de 1998.

 

« Quand je pars au Mondial, je sais que c'est notre moment, martèle Lathoud, 30 ans après. Depuis 1992, je suis persuadé que 1995, c'est notre année. On a rattrapé le retard face aux Suédois, aux Russes, les deux qu'on n'arrivait pas à battre. Et on avait vraiment faim après avoir fait 3e, 2e. Putain, ce serait bien de finir premiers ! »

Pourtant l'entame a été un chemin de croix, jalonnée de deux revers contre la Roumanie et l'Allemagne (22-23). « Là tu te dis putain, on est en train de se gâcher l'embellie, se remémore Lathoud (qui fête ses 59 ans ce lundi). Ce n'est pas tellement le jeu qui me dérange mais la façon dont on vit ensemble. Après l'Allemagne, je suis furax, par les attitudes. C'est toujours la faute de l'autre. Donc il faut faire quelque chose. Je ne vais pas dire à Daniel (Costantini) : tu t'en vas, je vais prendre l'entraînement, ça n'aurait pas fonctionné. Il faut faire prendre conscience à tout le monde qu'on peut aller chercher ce titre. Mais à une condition : qu'on soit tous ensemble. Tu peux avoir les meilleurs musiciens du monde, si tu en as un qui joue du Berlioz, l'autre du Beethoven, un autre du Mozart, ça ne va pas le faire. »

« Un groupe dans le groupe » de Marseillais

L'orchestre verse dans la cacophonie à cause notamment de la présence de sept joueurs (Volle, Munier, Gardent, Perreux, Martini, Quintin, Richardson) sur seize du même club, l'OM-Vitrolles alors dominateur. « Cette bande de Marseillais continuait à vivre comme à l'OM, explique le Grand (son surnom). Ils avaient tendance à dire : nous, on joue, et vous, vous regardez. Ils étaient champions de France, avaient gagné la Coupe des Coupes en 1993 mais ils se voyaient plus beaux qu'ils ne l'étaient. Sauf qu'à un certain moment, si tu n'as pas de groupe, tu n'avances pas, et on l'a vu par Atlanta (aux JO 1996, 4e). »

« Je faisais partie des Marseillais, on était un groupe dans le groupe, reconnaît Laurent Munier. Mais Daniel (Costantini) le cultivait aussi. Quand ça l'arrangeait, il disait "Allez, les Marseillais " ! Il nous mettait sur le terrain, on faisait un peu ce qu'on voulait. » En 1995, il a été un des trois (avec Greg Anquetil et Yohan Delattre) à croiser Lathoud après la défaite contre l'Allemagne et ainsi se retrouver au Café Reykjavik. Munier avoue « n'avoir aucun souvenir » de cette pré-réunion que suivra une collective, à l'hôtel dans la petite ville d'Akureyri, la veille du huitième de finale contre l'Espagne, revancharde après son échec face aux Bleus (16-18 au premier tour) lors de ses JO à Barcelone.

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Denis Lathoud avec les Bleus lors du Mondial 1995. (P. Lablatinière/L'Équipe)

Jeune chien fou ravi d'être là, Greg Anquetil s'entend dire par Lathoud au bistrot : « Toi, tu fermes ta gueule ! » « J'étais très énervé, sourit ujourd'hui l'ancien meneur. Lathoud réserve ensuite une salle à l'hôtel et convie le collectif à une thérapie de groupe, sans le staff : « Je n'ai pas fait ça pour faire de l'ombre à Daniel (Costantini) mais parce que je l'ai ressenti. Soit on est tous conscients qu'on fait les cons, soit on perd en huitièmes et on dira que le hand n'était qu'un feu de paille... » « On s'est dit nos quatre vérités, qu'il fallait arrêter d'être susceptibles dès que quelqu'un disait un truc », résume Munier.

« Vu mon statut, mon vécu et mon charisme, les Marseillais m'écoutaient aussi. Si Anquetil l'avait fait, tout le monde lui aurait dit ta gueule ! », se marre Lathoud qui ordonne à chacun de l'ouvrir : « "Ce n'est pas possible que vous n'ayez rien à dire. Quand on sort d'ici, on fait bloc et on va attendre les Espagnols ! "Il n'y a pas eu de clash. On a tout mis à plat et on est repartis avec la vraie équipe de France qu'on a vue ensuite. » Dans le pur esprit « Barjots ». « On mettait la tête où personne ne mettait les mains », résume Frédéric Volle, l'arrière buteur vedette d'alors.

« C'était juste une croissance mal maîtrisée. Cette quinzaine, c'est l'histoire d'une vie, avec des hauts, des très bas, la capacité à se parler... On en garde quelque chose de très fort »

Yohan Delattre, ancien gardien, désormais adjoint de Guillaume Gille

 
 
 

Tous solidaires, même des piliers comme Philippe Gardent ou Thierry Perreux, pourtant écartés par Costantini au profit des jeunes Guéric Kervadec et Grégory Anquetil. « Ils étaient derrière le groupe, note Lathoud, devenu entraîneur. On avait retrouvé un vrai collectif. On a survolé la deuxième semaine. Il fallait lâcher les chevaux. Quand on voit le mondial qu'a fait Kervadec... Il a enfin pu s'exprimer. »

Après cette réunion, la France bat l'Espagne en huitièmes de finale (23-20), avec cette scène de révolte collective quand Jackson Richardson tombe près du banc ibère. « On était tous resserrés, poursuit Lathoud. La réunion avait porté ses fruits. Si on était morts en huitièmes, Costantini virait tout le monde. Je ne sais même pas s'il serait resté... » « La parole s'est libérée, sainement, à l'image de ce qu'était ce groupe, capable de se détester mais avec des racines solides en termes de solidarité, analyse aujourd'hui Yohan Delattre, un des trois gardiens d'alors. C'était juste une croissance mal maîtrisée. Cette quinzaine, c'est l'histoire d'une vie, avec des hauts, des très bas, la capacité à se parler... On en garde quelque chose de très fort. À chaque fois qu'on se recroise, il y a toujours ce lien. » La première étoile.

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La joie des Bleus après leur victoire lors du Mondial 1995. (P. Lablatinière/L'Équipe)

Clin d'oeil de l'histoire, mardi pour l'entame du Mondial en Croatie pour les Bleus, Delattre sera sur le banc en qualité d'adjoint de Guillaume Gille. Depuis 1995, la France a empilé cinq autres titres mondiaux. « 1995 a été un accélérateur d'énergie. On est aussi rentrés dans une culture de la gagne », estime-t-il. Pour toutes les générations suivantes, l'objectif c'est de rendre ce maillot encore plus beau à travers ses valeurs ou à travers ses étoiles. »

Pourquoi Barjots ?
Le surnom « Barjots » provient d'un entretien de Philippe Gardent, paru dans l'Equipe lors du Championnat du monde 1993 en Suède où la France a gagné la médaille d'argent. Pour expliquer l'état d'esprit de cette équipe à forts caractères, le pivot français avait utilisé le mot Barjot (écrit sans T à l'époque).
 


#29 Bibio

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Posté 26 janvier 2025 - 20:03

 

Faut toujours se méfier des Marseillais  B)

 

Les Bleus entrent en lice mardi au Mondial, en Croatie, où ils visent un septième titre, trente ans après le premier décroché en 1995 par la folle génération des « Barjots ». Retour sur ce sacre fondateur et son moment clé : une thérapie de groupe provoquée par leur meneur Denis Lathoud.

Les deux bouteilles de vin grand cru achetées à l'aéroport par Denis Lathoud, en vue de la majorité de ses enfants (alors minots), auront résisté à peine le temps du décollage de Reykjavik, aux alentours de minuit ce 21 mai 1995, quelques heures après le succès historique en finale mondiale, contre les Croates (23-19).

 

Le pilote du vol AF 0550 a dû demander à la joyeuse troupe d'arrêter de danser afin de pouvoir atterrir à Roissy à 5 heures du matin. Sur le tapis des bagages, les passagers ont vu débouler Jackson Richardson, assis hilare, bonnet rasta sur les dreadlocks. Au CNOSF, aux traditionnelles mains dans le ciment façon stars hollywoodiennes, Gardent et cie ont plongé tête la première. La visite à « L'Equipe » a viré à la farandole endiablée où Cazal, Volle et même Stoecklin (le propriétaire !) ont défoncé le toit d'une Twingo mauve, à force de sauter dessus ! Tous torse nu et dotés de tonsure improbables.

Bienvenue à Barjots-land ! Cette équipe sortie de nulle part aux JO de 1992 à Barcelone avec une première médaille pour le hand français : du bronze, d'où le surnom initial « les Bronzés », les cheveux peroxydés pour fêter ça. Devenus « Barjots », en 1993 à la faveur d'une première accession en finale mondiale, contre la Russie (19-28). Avec une photo souvenir à leur image : tous à poil, le béret là où il faut...

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Stéphane Stoecklin et Frédéric Volle sur le toit de la Twingo du premier, devant le siège de « L'Equipe » en 1995. (B. Fablet/L'Équipe)

Une réussite puisée dans le colossal travail de fond orchestré depuis 1985 par le sélectionneur Daniel Costantini, saupoudré d'un état d'esprit unique de joueurs à forts caractères, capables de se faire la bise au petit déjeuner et de s'engueuler dans la foulée à l'entraînement. Barjots donc. Pionniers aussi puisque ce 21 mai 1995, ils ont offert au sport collectif français un premier sacre planétaire, avant les footeux de 1998.

 

« Quand je pars au Mondial, je sais que c'est notre moment, martèle Lathoud, 30 ans après. Depuis 1992, je suis persuadé que 1995, c'est notre année. On a rattrapé le retard face aux Suédois, aux Russes, les deux qu'on n'arrivait pas à battre. Et on avait vraiment faim après avoir fait 3e, 2e. Putain, ce serait bien de finir premiers ! »

Pourtant l'entame a été un chemin de croix, jalonnée de deux revers contre la Roumanie et l'Allemagne (22-23). « Là tu te dis putain, on est en train de se gâcher l'embellie, se remémore Lathoud (qui fête ses 59 ans ce lundi). Ce n'est pas tellement le jeu qui me dérange mais la façon dont on vit ensemble. Après l'Allemagne, je suis furax, par les attitudes. C'est toujours la faute de l'autre. Donc il faut faire quelque chose. Je ne vais pas dire à Daniel (Costantini) : tu t'en vas, je vais prendre l'entraînement, ça n'aurait pas fonctionné. Il faut faire prendre conscience à tout le monde qu'on peut aller chercher ce titre. Mais à une condition : qu'on soit tous ensemble. Tu peux avoir les meilleurs musiciens du monde, si tu en as un qui joue du Berlioz, l'autre du Beethoven, un autre du Mozart, ça ne va pas le faire. »

« Un groupe dans le groupe » de Marseillais

L'orchestre verse dans la cacophonie à cause notamment de la présence de sept joueurs (Volle, Munier, Gardent, Perreux, Martini, Quintin, Richardson) sur seize du même club, l'OM-Vitrolles alors dominateur. « Cette bande de Marseillais continuait à vivre comme à l'OM, explique le Grand (son surnom). Ils avaient tendance à dire : nous, on joue, et vous, vous regardez. Ils étaient champions de France, avaient gagné la Coupe des Coupes en 1993 mais ils se voyaient plus beaux qu'ils ne l'étaient. Sauf qu'à un certain moment, si tu n'as pas de groupe, tu n'avances pas, et on l'a vu par Atlanta (aux JO 1996, 4e). »

« Je faisais partie des Marseillais, on était un groupe dans le groupe, reconnaît Laurent Munier. Mais Daniel (Costantini) le cultivait aussi. Quand ça l'arrangeait, il disait "Allez, les Marseillais " ! Il nous mettait sur le terrain, on faisait un peu ce qu'on voulait. » En 1995, il a été un des trois (avec Greg Anquetil et Yohan Delattre) à croiser Lathoud après la défaite contre l'Allemagne et ainsi se retrouver au Café Reykjavik. Munier avoue « n'avoir aucun souvenir » de cette pré-réunion que suivra une collective, à l'hôtel dans la petite ville d'Akureyri, la veille du huitième de finale contre l'Espagne, revancharde après son échec face aux Bleus (16-18 au premier tour) lors de ses JO à Barcelone.

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Denis Lathoud avec les Bleus lors du Mondial 1995. (P. Lablatinière/L'Équipe)

Jeune chien fou ravi d'être là, Greg Anquetil s'entend dire par Lathoud au bistrot : « Toi, tu fermes ta gueule ! » « J'étais très énervé, sourit ujourd'hui l'ancien meneur. Lathoud réserve ensuite une salle à l'hôtel et convie le collectif à une thérapie de groupe, sans le staff : « Je n'ai pas fait ça pour faire de l'ombre à Daniel (Costantini) mais parce que je l'ai ressenti. Soit on est tous conscients qu'on fait les cons, soit on perd en huitièmes et on dira que le hand n'était qu'un feu de paille... » « On s'est dit nos quatre vérités, qu'il fallait arrêter d'être susceptibles dès que quelqu'un disait un truc », résume Munier.

« Vu mon statut, mon vécu et mon charisme, les Marseillais m'écoutaient aussi. Si Anquetil l'avait fait, tout le monde lui aurait dit ta gueule ! », se marre Lathoud qui ordonne à chacun de l'ouvrir : « "Ce n'est pas possible que vous n'ayez rien à dire. Quand on sort d'ici, on fait bloc et on va attendre les Espagnols ! "Il n'y a pas eu de clash. On a tout mis à plat et on est repartis avec la vraie équipe de France qu'on a vue ensuite. » Dans le pur esprit « Barjots ». « On mettait la tête où personne ne mettait les mains », résume Frédéric Volle, l'arrière buteur vedette d'alors.

« C'était juste une croissance mal maîtrisée. Cette quinzaine, c'est l'histoire d'une vie, avec des hauts, des très bas, la capacité à se parler... On en garde quelque chose de très fort »

Yohan Delattre, ancien gardien, désormais adjoint de Guillaume Gille

 
 
 

Tous solidaires, même des piliers comme Philippe Gardent ou Thierry Perreux, pourtant écartés par Costantini au profit des jeunes Guéric Kervadec et Grégory Anquetil. « Ils étaient derrière le groupe, note Lathoud, devenu entraîneur. On avait retrouvé un vrai collectif. On a survolé la deuxième semaine. Il fallait lâcher les chevaux. Quand on voit le mondial qu'a fait Kervadec... Il a enfin pu s'exprimer. »

Après cette réunion, la France bat l'Espagne en huitièmes de finale (23-20), avec cette scène de révolte collective quand Jackson Richardson tombe près du banc ibère. « On était tous resserrés, poursuit Lathoud. La réunion avait porté ses fruits. Si on était morts en huitièmes, Costantini virait tout le monde. Je ne sais même pas s'il serait resté... » « La parole s'est libérée, sainement, à l'image de ce qu'était ce groupe, capable de se détester mais avec des racines solides en termes de solidarité, analyse aujourd'hui Yohan Delattre, un des trois gardiens d'alors. C'était juste une croissance mal maîtrisée. Cette quinzaine, c'est l'histoire d'une vie, avec des hauts, des très bas, la capacité à se parler... On en garde quelque chose de très fort. À chaque fois qu'on se recroise, il y a toujours ce lien. » La première étoile.

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La joie des Bleus après leur victoire lors du Mondial 1995. (P. Lablatinière/L'Équipe)

Clin d'oeil de l'histoire, mardi pour l'entame du Mondial en Croatie pour les Bleus, Delattre sera sur le banc en qualité d'adjoint de Guillaume Gille. Depuis 1995, la France a empilé cinq autres titres mondiaux. « 1995 a été un accélérateur d'énergie. On est aussi rentrés dans une culture de la gagne », estime-t-il. Pour toutes les générations suivantes, l'objectif c'est de rendre ce maillot encore plus beau à travers ses valeurs ou à travers ses étoiles. »

Pourquoi Barjots ?
Le surnom « Barjots » provient d'un entretien de Philippe Gardent, paru dans l'Equipe lors du Championnat du monde 1993 en Suède où la France a gagné la médaille d'argent. Pour expliquer l'état d'esprit de cette équipe à forts caractères, le pivot français avait utilisé le mot Barjot (écrit sans T à l'époque).
 

 

 

Là ce sont les joueurs qui se reprennent en main eux-mêmes, l'entraîneur est en dehors du truc.



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Posté 26 janvier 2025 - 20:20

 

Là ce sont les joueurs qui se reprennent en main eux-mêmes, l'entraîneur est en dehors du truc.

Ben, en parallèle avec le thème ci-dessus, pas besoin d'URIOS pour savoir qu'il fallait conserver le ballon dans les dernières minutes avec l'objectif de scorer, au lieu de s'en séparer stupidement...Et là, c'est pas URIOS qui le demande... :crying:






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