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Irlande/France : Six Nations 2025


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#61 el landeno

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Posté 05 mars 2025 - 07:06

Bataille du ballon, des airs et physique, les clés pour l'équipe de France afin de battre l'Irlande Les Bleus n'ont plus battu l'Irlande depuis le 12 février 2022, un jour où ils avaient remporté un âpre bras de fer physique au Stade de France (30-24). Nous nous sommes plongés dans les dernières défaites irlandaises afin d'y déceler quelques clés indispensables pour rivaliser avec la machine verte avant le choc de samedi (15h15), à Dublin, lors de la 4e journée du Tournoi des 6 Nations.

Depuis sa défaite au Stade de France le 12 février 2022 (30-24), l'Irlande n'a perdu que 5 matches, pour 31 victoires. Trop joueur en 2023 (19-32), dépassé l'an dernier à Marseille (17-38), ce quinze de France a payé pour apprendre les écueils contre l'horlogerie irlandaise. La Nouvelle-Zélande l'avait fait dérailler à Dublin en novembre dernier (23-13) et en quarts de finale de la Coupe du monde un an plus tôt, à Saint-Denis (28-24). En respectant certaines règles d'or.
 

Tenir le ballon, oui, mais pas dans son camp

« Il ne faut pas hésiter à les jouer. Il faudra de l'alternance et pourquoi pas jouer un peu plus large »

Yann Delaigue, ancien ouvreur international, consultant pour France Télévisions

 
 
 

Les rares vainqueurs de l'Irlande ces dernières années (Nouvelle-Zélande 2022, 2023 et 2024 ; Afrique du Sud et Angleterre 2024) ont d'abord réussi à limiter la pression verte dans leur camp, en évitant d'y traîner ballon en mains. C'était l'erreur commise par les Bleus à l'Aviva Stadium il y a deux ans. Peut-être grisés par un essai magnifique de Penaud, lancé depuis ses 22 mètres, les Bleus avaient surjoué dans leur camp, y laissant beaucoup d'énergie et s'exposant aux contres sur des turnovers.

En revanche, à partir de la zone des 40-40 (entre les lignes des 40 mètres), jouer les Irlandais à la main n'est pas si saugrenu. Les Gallois, vaincus mais dans des proportions moins larges que prévu le 22 février (18-27), l'ont montré en allant parfois chercher les extérieurs et déceler quelques espaces loin des zones de combat. Ils n'avaient en tout cas pas hésité à tenir le ballon (62 % de possession en première période, 57 sur l'ensemble du match). Comme les Néo-Zélandais en novembre (58 %), qui avaient plus insisté dans l'axe avec des rucks rapides, des avants capables de gagner leurs duels sur du jeu à une passe (Sititi, Savea...) et des animations courtes autour de l'ouvreur Damian McKenzie.

« Il ne faut pas hésiter à les jouer, estime Yann Delaigue, ancien ouvreur et consultant pour France Télévisions. Il faudra de l'alternance et pourquoi pas jouer un peu plus large, mais le système des Bleus est plus efficace au près, où il faudra essayer de les user dans ce jeu autour de Dupont, avec un bon soutien offensif. » S'il faut aller chercher les trois-quarts, les Bleus ont aussi des mains devant avec Atonio, Flament, Meafou ou encore Roumat pour déclencher du jeu devant la défense ou des passes dans le dos. À condition de le faire dans le camp irlandais.

 

Gagner, ou du moins ne pas perdre, la bataille des airs

« Ils sont tellement efficaces sous leurs chandelles, avec ce choix quasi systématique de volleyer le ballon. Il faudra peut-être prévoir un joueur dans leur camp pour tenter de le récupérer »

Yann Delaigue

 
 
 

C'est la ritournelle qui revient avant chaque match contre l'Irlande : les chandelles vont tomber dru. Sur les trois premiers matches du Tournoi, les hommes en vert ont joué 93 fois au pied.

Les nouvelles règles interdisant les escortes sous les jeux au pied ont rendu les duels en l'air plus incertains et les Irlandais y ont certainement vu un moyen d'insister dans ce domaine, avec leur ailier James Lowe en maître sauteur/volleyeur. Quand les Bleus ont gagné à Dublin en 2021 (15-13), l'arrière Brice Dulin avait été très solide en l'air. En novembre, le Néo-Zélandais Will Jordan, aligné en 15, n'avait pas perdu un duel.

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Thomas Ramos s'exerce à la réception des chandelles mardi à l'entraînement. (F. Faugère/L'Équipe)

Samedi, les Bleus devront faire face avec un triangle probablement composé de Thomas Ramos à l'arrière et Louis Bielle-Biarrey et Damian Penaud sur les ailes. « Je reste inquiet là-dessus, poursuit Delaigue. Ils sont tellement efficaces sous leurs chandelles, avec ce choix quasi systématique de volleyer le ballon. Tactiquement, comme il n'y a pas de hors-jeu, il faudra peut-être prévoir un joueur dans leur camp pour tenter de le récupérer. L'essentiel reste de récupérer ces ballons, peu importe le moyen. »

La bataille des airs se jouera aussi en touche, où les Bleus avaient pris une leçon au Vélodrome l'an dernier, ce qui avait permis aux Irlandais de lancer des séquences décisives, via des ballons portés ou des lancements cliniques. En novembre, la Nouvelle-Zélande avait contré trois touches irlandaises et signé un 8/9 sur ses lancers. C'était 8/8 lors du quart de finale de Coupe du monde (et 2 ballons volés), 14/15 pour les Anglais de 2024 (2 ballons volés), 15/15 pour les Bleus de 2021 et une touche volée par François Cros sur un 50-22 irlandais qui avait pesé très lourd en 2022. Parfait depuis le début du Tournoi, (38/38), l'alignement français devra rester dans ces standards samedi.

Physicality, physicality, physicality

Gratter, contester, plaquer, défendre

Densité physique, puissance, intensité... Cet anglicisme qui n'a pas de traduction littérale en français regroupe tous ces éléments, déterminants face à l'Irlande. Les Bleus du Grand Chelem 2022 avaient fait tomber les Verts en les asphyxiant dans le jeu au sol, avec un pressing d'enfer (cinq ballons volés) et un engagement total pour gagner les duels. C'était le rugby d'une autre époque, celui de la dépossession, mais l'intensité exigée pour tenir face aux Irlandais n'a pas baissé.

En novembre, les Néo-Zélandais avaient aussi gratté cinq ballons au sol, une sacrée performance face au jeu huilé des Irlandais. Circuler rapidement en défense, ce que les Bleus n'avaient pas réussi à faire il y a un an à Marseille, bien choisir les moments pour contester les ballons au sol et plaquer à tour de (gros) bras sont aussi des impondérables. Lors du quart de finale de la Coupe du monde, les Néo-Zélandais avaient terminé à 226 plaquages, dont 22 pour le seul Sam Cane.

Dans le combat, les Bleus de 2025 semblent armés pour rivaliser. Il faudra cependant faire mieux en défense où les hommes de Fabien Galthié ont encore affiché des manques en Italie, avec trois essais encaissés, qui avaient un peu terni le large succès (73-24). « Ils ont réussi à nous battre au milieu du terrain, ça va donner des indications à nos futurs adversaires », présageait alors Galthié. Face aux rudes avants irlandais et une paire de centres Aki-Henshaw, il faudra avoir les épaules solides.

 
 


#62 el landeno

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Posté 05 mars 2025 - 07:19

Prendergast, le maillon faible défensif de l'Irlande qui pourrait donner des idées aux Bleus Le jeune ouvreur irlandais Sam Prendergast a raté 15 plaquages lors de ses trois précédents matches du Tournoi. Une faiblesse défensive qui pourrait donner des envies aux Bleus, samedi (15h15).

 

« Pourquoi l'Irlande doit écarter le "fardeau" Sam Prendergast ». Dans le concert de louanges qui accompagne le début de Tournoi du jeune ouvreur irlandais, cet article du site anglophone Planet Rugby pourrait passer pour une dinguerie. Sur le fond, pourtant, il soulève une vraie question : face à la puissance offensive de la France, l'Irlande peut-elle continuer de miser sur un numéro 10 qui a raté un record de 15 plaquages en trois matches ?

 

À ce jour, la tendance est plutôt à une nouvelle titularisation de Prendergast, la sixième de rang. Comme Andy Farrell avant lui, le sélectionneur intérimaire Simon Easterby estime que le gamin du Leinster (22 ans), expert de la « passe retardée » et du but, apporte davantage qu'il ne coûte. Mais ses 54 % de réussite en défense et sa difficulté à arrêter des attaquants qui viennent sur son épaule intérieure, ne vont-ils pas finir par être un boulet pour l'Irlande ?

« Un 10 qui rate des plaquages comme ça, il va être visé »

Luke Fitzgerald, ancien international irlandais

 
 
 

« Il a le potentiel pour devenir un (Jonny) Sexton (118 sélections de 2009 à 2023), a souligné l'ancien ailier Luke Fitzgerald (34 sélections entre 2007 et 2015) dans le podcast The Left Wing. Mais il faut qu'il ait l'état d'esprit qui va avec pour défendre. Un 10 qui rate des plaquages comme ça, il va être visé. Et ça peut devenir un problème pour tout le reste de sa carrière. »

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L'ouvreur irlandais Sam Prendergast, 22 ans. (D. Sheridan/Inpho)
 

Et même dès le choc de samedi après-midi face aux Bleus ? Interrogé mardi, l'entraîneur de l'attaque tricolore Patrick Arlettaz ne s'est pas engagé dans cette voie. « OK, il a raté beaucoup de plaquages, mais c'est un garçon qui ne s'en va pas de la ligne. Si vous voulez me faire dire qu'il vaut peut-être mieux aller défier dans la zone de Prendergast que dans celle de Bundee Aki, je vais vous le dire. Notre stratégie n'est pas construite pour cibler une zone. Et puis Prendergast est quand même très bien entouré. »

Les U20 bleus avaient choisi de cibler le centre au soutien de l'ouvreur

C'est justement en observant l'organisation autour du numéro 10 que Benoît Baby et le staff des U20 avaient eu une idée avant la finale du Championnat du monde 2023 en Afrique du Sud (50-14 pour les Bleuets). L'actuel entraîneur des Bleus du 7 raconte : « On avait vu que les autres équipes visaient beaucoup Prendergast sur le premier temps de jeu mais qu'un très bon plaqueur venait défendre avec lui, et qu'après ce plaquage à deux, Prendergast allait se replacer à l'aile. »

Situation perdante donc pour l'attaque, qui tombait sur un os et voyait sa cible aller se mettre « à l'abri » pour la suite de l'action. « Notre idée a été d'éviter qu'il parte sur l'aile, reprend Baby. Pour ça, plutôt que de le viser lui sur le premier temps, on ciblait un centre. C'était donc ce centre, après son plaquage, qui allait se replacer sur l'aile, et Prendergast, lui, restait au milieu du terrain. C'est comme ça qu'il s'est retrouvé ensuite face à des joueurs costauds comme (Nicolas) Depoortere, (Lenni) Nouchi... »

Ce jour-là, Prendergast avait raté au moins cinq plaquages. L'équipe de France, dont le jeu tourne autour d'Antoine Dupont et ne fait pas de la zone du 10 adverse une cible prioritaire, doit-elle adapter un peu son jeu pour cibler l'ouvreur vert ? « Il ne faut pas que l'attaquer soit la stratégie principale, mais que ce soit une arme supplémentaire, pense Baby. Les Bleus doivent rester dans leur process, c'est ça qui va leur faire prendre de la vitesse. À un moment, fatalement, avec cette vitesse, des joueurs forts physiquement vont se retrouver face à Prendergast seul, et ils pourront s'engager pleinement dans le duel. Il faut les sensibiliser à ça dans la semaine. »

 

 

 


#63 Arverne03

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Posté 05 mars 2025 - 10:04

Moi PRENDERGAST il me plait bien. Il est jeune et a tout l'avenir devant lui ! Le futur grand 10 européen ! 


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#64 Parigot_Paris

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Posté 05 mars 2025 - 10:16

Bon. Je SAIS qu'une haine robuste de Fabien Galthié hante les forums de rugby. Alors pour tous les ceusses qui vont chanter "Ireland's call" au lieu de la %Marseillaise en espérant la mort subite de notre entraîneur après la défaite, je tiens apporter la précision suivante.

 

ON NE CHANTE PAS "ComeS the day and comeS the hour..." il ne s'agit PAS d'un présent de l'indicatif

 

On chante "COME the day and COME the hour" (subjonctif présent : que vienne le jour, que vienne l'heure) :flowers:

 

Voilà. A vot' service. :P


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#65 ELSAZOAM

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Posté 05 mars 2025 - 10:51

Moi PRENDERGAST il me plait bien. Il est jeune et a tout l'avenir devant lui ! Le futur grand 10 européen ! 

Elwood, Humphreys, O'Gara, Sexton... l'Irlande a toujours eu de grands 10, ça sera peut-être pareil avec Prendergast !  


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#66 Bon Chasseur

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Posté 05 mars 2025 - 12:40

Facteur x c'est très aléatoire, ça fait un moment qu il est très discret de facteur x, alors que Lowe est beaucoup plus constant

Demain entre voir revenir Penaud à l ASM ou débarqué Lowe, je prends le second.

 

ah. Vu que la question se pose, je prends Penaud. Facile, même. Le facteur X est aléatoire mais qd mm très très présent chez Penaud. Il ne fait pas une action de dingue tous les 4 matches. Il en fait 1 à tous les matches. Au moins. Avec Lowe, tu peux passer des périodes entières sans grande action d'envergure, mais t'as de la défense plus musclée par ex et plus de courses dans le traffic comme un centre. Pas forcément le plus véloce, même en défense qui est pourtant un de ses points forts. Tu mets Lowe à l'UBB et tu le vois un peu mais jamais autant que tu ne vois Penaud. Penaud, s'il veut il te met 6 essais en une partie lol. L'essai qu'il met contre l'Irlande y a deux ans, Lowe ne rêve même pas de le tenter.



#67 RCV06

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Posté 05 mars 2025 - 13:03

 

 
ah. Vu que la question se pose, je prends Penaud. Facile, même. Le facteur X est aléatoire mais qd mm très très présent chez Penaud. Il ne fait pas une action de dingue tous les 4 matches. Il en fait 1 à tous les matches. Au moins. Avec Lowe, tu peux passer des périodes entières sans grande action d'envergure, mais t'as de la défense plus musclée par ex et plus de courses dans le traffic comme un centre. Pas forcément le plus véloce, même en défense qui est pourtant un de ses points forts. Tu mets Lowe à l'UBB et tu le vois un peu mais jamais autant que tu ne vois Penaud. Penaud, s'il veut il te met 6 essais en une partie lol. L'essai qu'il met contre l'Irlande y a deux ans, Lowe ne rêve même pas de le tenter.

 

Il ne faut pas mélanger les prestations en club et en équipe nationale
Je ne me souviens pas qu il ait été transcendant contre les anglais
Penaud peut te faire gagner un match mais il peut facilement te le faire perdre car sa défense est souvent très aléatoire et sa motivation dans ce domaine par terrible, il peut même par moment complétement sortir du match et disparaitre.
Lowe est bien plus complet même s' il est moins bling bling

#68 Alex chocolatines

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Posté 05 mars 2025 - 18:18

c'est le match du tournoi , celui qui va décider de la suprématie en Europe 

Elle est comment la lune ? Parce que si on les attaque pas en bonne lune les trèfles, on va pas faire du bon boulot  ^_^



#69 Eastern Outpost

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Posté 05 mars 2025 - 21:08

Elle est comment la lune ? Parce que si on les attaque pas en bonne lune les trèfles, on va pas faire du bon boulot  ^_^

 

Nous sommes 9 jours avant la lune pleine (full moon)



#70 Ptolémée

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Posté 05 mars 2025 - 21:58

Elle est comment la lune ? Parce que si on les attaque pas en bonne lune les trèfles, on va pas faire du bon boulot  ^_^

 

t'y comprend rien à la lune laisse tomber



#71 el landeno

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Posté 06 mars 2025 - 07:07

Ce que change le retour de Romain Ntamack pour le XV de France en Irlande Suspendu depuis cinq semaines, l'ouvreur des Bleus Romain Ntamack retrouvera sa place de titulaire, samedi à Dublin (15h15). Sa solidité défensive, son sang-froid et sa connivence avec Antoine Dupont et Thomas Ramos en font un élément indispensable.

 
 

La question de sa titularisation ne s'est même pas posée. Ou alors vite fait, pour la forme. Romain Ntamack débutera bel et bien avec les Bleus à son poste d'ouvreur face à l'Irlande, samedi après-midi (15 h 15), à Dublin, dans un match décisif du Tournoi qui fait déjà saliver la planète rugby. Il revient à peine de suspension ? Il n'a plus joué le moindre match depuis son plaquage dangereux sur son vis-à-vis gallois Ben Thomas en ouverture de la compétition (31 janvier), synonyme de carton rouge ? Pas grave.

 

Le staff tricolore semble estimer que le numéro 10 du Stade Toulousain n'a pas forcément besoin d'enchaîner les matches pour être très bon. Ntamack, en plus, n'a jamais quitté la sélection, ou alors furtivement en milieu de semaine, deux fois, en amont des matches en Angleterre (26-25) et en Italie (24-73). Sinon, il a toujours fait partie de la liste des 42 et a donc toujours participé aux entraînements à haute intensité de Marcoussis.

« Si on l'aligne, c'est qu'on a complètement confiance en lui, témoignait mardi Patrick Arlettaz, l'entraîneur de l'attaque de l'équipe de France. Tout le monde le connaît, il a l'habitude de ces grandes échéances. Il a travaillé avec nous ces cinq semaines, il est plutôt bien, en phase. Il a complètement absorbé notre organisation offensive et défensive. Je n'ai pas beaucoup de doutes sur sa capacité à faire un grand match à Dublin. »

Romain Ntamack aime plaquer. Les duels physiques ne le rebutent pas, quelle que soit la corpulence de ses vis-à-vis, et c'est probablement ce qui fait de lui un redoutable défenseur. Meilleur, en tout cas, que ses principaux concurrents en équipe de France, à savoir le Bordelais Matthieu Jalibert ou son coéquipier toulousain Thomas Ramos.

À ce titre, son retour face à l'Irlande, si redoutable dans le défi physique, est évidemment une bonne nouvelle. Trop friable au milieu du terrain face à l'Angleterre et l'Italie, l'équipe de France va retrouver un joueur capable de stopper ou de freiner les attaques adverses dans une zone particulièrement sensible et exposée.

 
Du sang-froid et un statut

« Avec ses énormes qualités, Romain va ramener une forme de sécurité et de la sérénité au niveau de la connexion 10-12-13, estime l'ancien ouvreur du LOU Jonathan Wisniewski, aujourd'hui consultant sur Canal +. Parce qu'il ne faut pas oublier qu'on a été franchis une ou deux fois à ce niveau-là lors des deux derniers matches. » Ntamack a aussi ce que tous les défenseurs n'ont pas forcément : l'oeil, la bonne anticipation, le juste placement. Des qualités essentielles à l'aube d'affronter une équipe parfaitement organisée et précise en attaque.

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Romain Ntamack lors du match des 6 Nations face au pays de Galles, le 31 janvier (43-0). (A.Mounic/L'Equipe)

« Romain n'est pas qu'un gros plaqueur, approuve Arlettaz. C'est un très bon défenseur, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Ça veut dire qu'il sait très bien identifier les cibles, bien circuler, etc. » « Avec lui, ton organisation défensive n'aura pas besoin d'être chamboulée, ajoute l'ancien centre ou ailier international Érik Bonneval, désormais consultant sur BeIN Sports. Tu n'es pas obligé de mettre ton ouvreur en position de second centre, par exemple, ce qui pourrait générer une hésitation et donc une légère fragilité. »

Ce qui frappe le plus, chez Ntamack, c'est cette impassibilité qui transpire de tout son être. Bien sûr, il y a ce geste dangereux et logiquement sanctionné commis face aux Gallois. Mais sinon ? Rien ne semble pouvoir l'atteindre. On imagine la perplexité de ses adversaires, confrontés à ce mur de glace, incapables de capter ses faiblesses, de deviner ces moments de doute. Doute-t-il, d'ailleurs ? « Il a cette froideur, ce côté clinique qui fait qu'il ne s'affole jamais, observe Bonneval. Quel que soit le scénario du match, on sait qu'il ne va pas faire n'importe quoi. Pour une équipe, c'est rassurant. » Pour l'adversaire, un peu moins.

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Romain Ntamack à l'entraînement avec les Bleus cette semaine. (A.Réau/L'Equipe)

Sa présence a même de quoi inquiéter, et c'est sans doute pour cela aussi que le staff tricolore n'hésitera pas à l'aligner à Dublin. « Quand t'es irlandais, que tu regardes la compo d'équipe et que tu vois Ntamack revenir pour un match décisif malgré cinq semaines sans match, tu dois quand même te dire que les Bleus ont de sérieuses certitudes, estime Wisniewski. Ça veut dire que le sélectionneur n'a pas de doutes, qu'il connaît son quinze de départ, son ouvreur titulaire, son arrière. Et qu'il veut que ce quinze type-là, lancé sur la route de la Coupe du monde en Australie de 2027, se mesure à ce qui se fait de mieux au monde. Ce signal fort envoyé aux autres pays du rugby ne doit pas baigner d'optimisme les Irlandais. »

La Toulouse connexion avec Dupont et Ramos

Titulariser Ntamack à Dublin, c'est aussi reconstituer le trio de stratèges du Stade Toulousain Dupont-Ntamack-Ramos. Trois génies de ce sport qui possèdent tous les coups du rugby. « Pour accélérer le jeu en position de premier attaquant, un coup t'auras Romain, un coup t'auras Thomas, parce que les deux permutent en permanence, explique Bonneval. En fait, en reprenant Romain, tu recrées ce lien 9-10-15 qui fait le bonheur du Stade Toulousain. Les mecs se trouvent les yeux fermés. Dès que l'un est en retard, t'as l'autre qui arrive et le jeu s'anime sans cesse. Contre les Irlandais, on aura besoin de cette connivence. »

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Thomas Ramos et Romain Ntamack (balle en main) face à Galles. (B.Papon/L'Equipe)

Ntamack, c'est aussi une justesse technique remarquable, des passes au laser précises, un jeu au pied millimétré. « Ce trio, c'est une des grosses fondations de tous les titres de Toulouse, poursuit Wisniewski. Quand t'as deux centres (Barassi et Moefana) et deux ailiers (Penaud et Bielle-Biarrey) puncheurs comme actuellement en sélection, c'est quand même bien d'avoir trois mecs en même temps sur le terrain qui soient capables d'animer, de varier, et d'aller les chercher au pied ou à la main. »

 
 


#72 HugoltBolt

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Posté 06 mars 2025 - 09:11

Je comprends le retour de Ntamack si l'idée première est de consolider le centre du terrain, surtout qu'on est assez en difficulté à cet endroit depuis le début du tournoi. Après bémol tout de même, la zone où on est le plus en difficulté c'est pas du tout la zone 10-12 (bien que Ntamack apportera une nette plus-value par rapport à Jalibert et Ramos dans cette zone de jeu) mais plutôt la zone 12-13, où l'impact de Ntamack sera bien moindre étant donné que les faiblesses entrevues paraissent être liées à un manque de connexion/automatisme/communication (choisissez) entre Moefana et Barassi.

 

Après ça va de nouveau nous mettre en difficulté sous les ballons hauts. Tout le triangle arrière irlandais est meilleur que le nôtre dans cette phase de jeu. Si on réussit au moins à contester en l'air et à s'offrir des ballons 50/50 une fois au sol (et qu'ils tombent de notre côté) alors on aura une vraie chance de gagner. Dans le cas contraire j'ai bien peur que la balance penche côté irlandais.



#73 grospaquet33

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Posté 06 mars 2025 - 10:43

Quand je lis l'article sur NTK je me demande si on parle du joueur avant 2022-2023 ou apres...

Peu importe, il va donc regler tous nos problemes actuels et je comprends que ce soit tres reconfortant pour le selectionneur.



#74 Ptolémée

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Posté 06 mars 2025 - 15:23

loin de toute polémique NTK à toute sa place dans l'EDF 


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#75 Arverne03

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Posté 06 mars 2025 - 16:12

Si on gagne : on est les rois et notre futur titre de champion du monde est pratiquement acquis !

Si on perd : l'arbitrage sera forcément en cause et GALTHIE responsable désigné !  






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