Jump to content


Photo

Irlande/France : Six Nations 2025


  • Please log in to reply
634 replies to this topic

#91 el landeno

el landeno

    Champion d'Europe

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 6,353 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:dax
  • Mon club:

Posted 06 March 2025 - 20:12 PM

« On a besoin de jouer avec le corps arbitral » : ce que cache le lobbying de Fabien Galthié avant Irlande-France Avec ses déclarations sur la nécessité d'un arbitrage « cohérent » et « équitable » à Dublin samedi (15h15), le sélectionneur veut peser sur l'arbitrage pour que certaines manies irlandaises, illicites ou vues comme de l'antijeu, soient sanctionnées.

 
 

Ce sont des choses qui, en temps normal, se discutent en coulisses. Par mail, les jours précédant le match, les staffs des deux équipes échangent avec le corps arbitral, pour « tester » une idée ou, le plus souvent, pointer les mauvaises habitudes du futur adversaire. Un lobbying autorisé et plutôt vertueux, dans un sport où la règle est soumise à interprétations, chaque camp en profitant pour jouer avec, dans des situations souvent trop confuses pour que les arbitres y voient clair.

 

Ce jeudi, dans une sortie forcément préparée, Fabien Galthié a mis ce lobbying sur la place publique. À une question concernant la stratégie de l'équipe de France face à l'Irlande, samedi, le sélectionneur a répondu : « Tout dépendra de qui aura le ballon. Il faut jouer notre rugby. En face, l'Irlande va nous en empêcher. On a donc besoin d'être accompagné par un arbitrage déterminant et cohérent. Qu'est ce qui est toléré ? Pas toléré ? Il faut de l'équité sur les points clés comme les phases de conquête, la mêlée. Être jugés de façon équitable sur la lecture des ballons portés, sur la lecture du jeu au sol car on veut mettre de la vitesse. On a besoin de jouer avec le corps arbitral. »

Le discours est habile. Il crée deux camps : celui d'une équipe de France tournée vers le rugby positif voulu par la Fédération internationale ; et celui de l'Irlande, qui voudrait « empêcher » le jeu d'attaque en utilisant des moyens pas forcément licites. À l'arbitre, l'Australien Angus Gardner, de choisir son camp...

En évoquant ces questions devant les médias, Galthié espère par ailleurs donner plus de poids au discours tenu en coulisses, afin que les fautes claires soient vues et que certaines manies irlandaises plus équivoques soient considérées comme de l'antijeu par M. Gardner au coup d'envoi, samedi.

De quelles attitudes le sélectionneur parle-t-il précisément ? Avec « l'atelier rucks » organisé mardi à l'entraînement, on pouvait deviner que les Français se préparent à une bataille confuse dans ce secteur. Avec des plaqueurs irlandais sortant vicieusement de la zone ou se relevant carrément dans le camp adverse, ainsi que des soutiens qui tombent chez l'adversaire après avoir changé leur axe de poussée.

 

Autant d'actions qui ralentissent l'attaque, mais parfois réalisées de manière assez subtile pour ne pas être pénalisées. Ce qui avait attiré ce commentaire de l'entraîneur rochelais Ronan O'Gara après le récent match de Champions Cup contre le Leinster (défaite 14-16, le 12 janvier), succursale du XV du Trèfle : « Leur intelligence autour des rucks est intéressante. Ils sont assez malins pour ne pas être sifflés mais avoir juste une réprimande de l'arbitre. » Avec sa sortie, on comprend que Galthié espère que M. Gardner sifflera plus qu'il ne parlera.

Autre point sensible, si l'on suit le discours du sélectionneur : la défense irlandaise sur les ballons portés. Le dernier match contre le pays de Galles (victoire 18-27 des Irlandais) a donné quelques exemples des comportements dénoncés par le staff tricolore, avec des sauteurs qui tapent sur les bras du preneur de balle en touche quand il retombe (ce qui avait été pénalisé) ou des poussées anticipées.

7061e.jpg
 
(DR)
Face au pays de Galles, alors que Taulupe Faletau redescend après avoir capté le ballon, Joe McCarthy s'infiltre et tape sur le ballon. L'arbitre croira à un en-avant gallois et il faudra l'aide des images pour que la mêlée se transforme en pénalité contre l'Irlande.

De quel poids peut peser le lobbying public de Fabien Galthié samedi, sur la pelouse de l'Aviva ? Cela a été fait avec assez de tact pour ne pas braquer Angus Gardner, mais ça ne garantit pas que l'Australien « cède » à la pression ou adhère entièrement à la vision tricolore. Il est par ailleurs à peu près sûr que le staff irlandais a fait le même travail de son côté...

 
 

  • layathollah likes this

#92 Bon Chasseur

Bon Chasseur

    Champion d'Europe

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 5,243 posts
  • Genre:Homme
  • Mon club:

Posted 06 March 2025 - 20:12 PM

J y croive pas je pense que les Irlandais vont nous la mettre !

mais, où ?



#93 el landeno

el landeno

    Champion d'Europe

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 6,353 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:dax
  • Mon club:

Posted 07 March 2025 - 07:06 AM

« Ce n'est pas d'hier qu'on galère » : l'éternel défi aérien des Bleus face à l'Irlande L'essai de Tommy Freeman lors de la défaite en Angleterre (25-26) a démontré que les Bleus de Fabien Galthié n'avaient pas réglé leur problème chronique dans les duels aériens défensifs. Pas idéal au moment de se frotter aux ailiers irlandais James Lowe et Jamie Osborne, samedi à Dublin (15h15) pour le choc du Tournoi.

Et d'abord une question : est-ce qu'on utilise en France le mot « chandelle » en référence à un club d'un quartier de Toulouse ? Parce qu'en Irlande, pour dire « chandelle » ou « up and under », on dit « garryowen », du nom d'une équipe des faubourgs de Limerick, le Garryowen Football Club, dont le fond de jeu, dans les années 1920, consistait à monter quille sur quille pendant 80 minutes.
 

Se replonger dans la longue histoire de la faiblesse française sous les ballons hauts oblige à réexhumer toutes les raisons, plus ou moins bonnes, qui ont fait et qui font que les Bleus ont par exemple encaissé deux essais en quarts de finale de leur Coupe du monde 2023, piégés par les demi-chandelles décroisées des Sud-Africains (28-29). Qui ont fait et qui font que Tommy Freeman, voilà quatre semaines à Twickenham, a récupéré le coup d'envoi destiné aux pognes d'Hugo Auradou puis mangé Louis Bielle-Biarrey dans un duel aérien tellement décisif qu'il coûta cinq points aux Français alors que l'attaque anglaise était arrêtée et sans solution.

Identifiée dès le début du mandat de Fabien Galthié, cette fragilité reste chronique. On se souvient de difficultés contre l'Irlande (au hasard, l'essai de Mack Hansen en 2022 en attrapant au vol un coup d'envoi) ou l'Écosse, on ne se souvient pas de progrès notables dans la gestion défensive de ces ballons depuis cinq ans.

En guise de justificatifs, on nous reracontera l'histoire du football gaélique qui aide le jeune Irlandais à se situer dans l'espace et à lire les trajectoires - notez que pendant sa jeunesse néo-zélandaise, James Lowe n'a pas baigné dans cette culture - ou celle du footy, le football australien. On nous mettra sous le nez la taille de Freeman, ailier anglais de 1,92 m, soit la taille de Damian Penaud.

 
Des objectifs différents sur le jeu aérien

Aujourd'hui, pour combler ce retard, les enfants de nos écoles de rugby n'évoluent plus sur des terrains aussi réduits qu'avant. On essaie de les solliciter plus et plus tôt à cette forme de jeu qui peut vous faire perdre un match. Perdre, et non pas gagner, nuance. Car, en attaque, les Bleus de Galthié n'utilisent pas les ballons aériens contestables comme l'Irlande. À vrai dire, ils ne les utilisent quasiment pas, privilégiant les diagonales sur un joueur déjà démarqué ou les rasants. Un chiffre est parlant : dans ce Tournoi, l'Irlande possède le taux de rétention le plus élevé sur ses propres ballons hauts (21 %), la France le plus faible (8 %). Parce que l'objectif de départ n'est pas le même.

À travers les âges, le quinze de France a eu ses spécialistes. « Des exceptions quand même, note Pierre Michel Bonnot, notre ancien camarade jeu à L'ÉquipeOn peut citer Paul Dedieu, dit la petite sentinelle (1,68 m), Serge Blanco qui avait du timing, comme Nicolas Brusque. Ou Jean-Luc Sadourny, le relâchement fait arrière. Et Jean-Michel Aguirre qui n'en faisait pas tomber beaucoup non plus. »

« Ce n'est pas d'hier qu'on galère sur les ballons hauts. Avant la Coupe du monde, les Sudafs l'avaient bien remarqué »

Jean-Luc Sadourny, ancien arrière international

 
 
 

Le reste du temps, ça a toujours plus senti la bricole que la sérénité, comme ce jour de 2015 où avant un match Irlande-France en Coupe du monde, le sélectionneur Philippe Saint-André décida de faire de Brice Dulin un ailier, rien que pour ses qualités de voltigeur. Pas plus tard que l'automne dernier, Galthié envoya Romain Buros, sans doute le meilleur contrôleur aérien de notre Top 14, au feu d'une première sélection face aux All Blacks (30-29), en suivant grosso modo le même raisonnement.

« Ce n'est pas d'hier qu'on galère sous les ballons hauts, rappelle Sadourny. Avant la Coupe du monde, on s'était gargarisé d'avoir mis quarante points aux Australiens, sauf qu'on n'avait pas pris un ballon dans les airs. Et, pas cons, les « Sudafs » l'avaient bien remarqué. Ça devient problématique parce qu'il suffit d'un ou deux ballons pour que le mal soit fait. On doit pouvoir mieux se protéger. Je ne vois pas de raison pour que Penaud, Bielle-Biarrey ou Ramos ne fassent pas un peu mieux »

« Les ballons hauts, c'est un état d'esprit, de la détermination. De la concentration. Mais c'est aussi de la technique individuelle, qui se travaille »

Serge Blanco, ancien arrière international

 
 
 

Serge Blanco ajoute : « Les ballons hauts, c'est un état d'esprit, de la détermination. De la concentration. Mais c'est aussi de la technique individuelle, qui se travaille. D'autant plus qu'aujourd'hui, les luttes aériennes sont beaucoup plus propres. Moi, je savais quand je montais mais je ne savais pas quand j'allais redescendre, ni dans quel état. » Si, comme depuis le début du Tournoi, James Lowe continue de faire régner la terreur en apesanteur (voir sa claquette sur l'essai d'Osborne à Cardiff), le « mieux » ferait bien de ne pas trop tarder. « On travaille beaucoup ce secteur mais c'est vrai que notre marge de progression est très très importante, admet Patrick Arlettaz, entraîneur de l'attaque bleue. Il y a eu une prise de conscience des joueurs. Samedi, ce sera une des clés du match. »

 
 

  • ELSAZOAM likes this

#94 Ptolémée

Ptolémée

    Champion du Monde

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 32,754 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:Paris 8 - rue la Boétie
  • Mon club:

Posted 07 March 2025 - 10:36 AM

un match trés difficile 

un sacré morceau à avaler ..  :blink:



#95 el landeno

el landeno

    Champion d'Europe

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 6,353 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:dax
  • Mon club:

Posted 07 March 2025 - 18:52 PM

« J'adore être là, ces gros matches, les grands stades, l'énergie, le rugby, mon métier » : Thibaud Flament, performant et épanoui avec le XV de France Le deuxième-ligne toulousain des Bleus, Thibaud Flament, est aujourd'hui un homme pleinement épanoui grâce au travail mental qu'il a réalisé depuis deux ans. Il est impatient d'en découdre avec l'Irlande ce samedi à Dublin (15 h 15) pour le choc de la 4e journée du Tournoi des 6 Nations.

 
 
 
 

Après la large victoire en Italie (24-73, le 23 février), il a profité de quelques jours de repos la semaine dernière pour souffler mais aussi préparer son mariage prévu en août. Thibaud Flament (27 ans, 30 sélections) a depuis retrouvé le quinze de France avec qui il défiera l'Irlande cet après-midi à Dublin (15 h 15). Là où, malgré la défaite (32-19), il avait livré un match énorme, ponctué de 26 plaquages tous réussis, il y a deux ans. Le numéro 4 toulousain, titulaire indiscutable chez les Bleus, se régale encore davantage depuis quelques mois. « Je kiffe », dit-il. Lundi, alors que le soleil se couchait sur Marcoussis (Essonne), le natif de Paris s'est longuement confié avant cette affiche très attendue du Tournoi des 6 Nations.

 

« Ressentez-vous une excitation particulière avant cette rencontre ?
Oui, vraiment. Je sens de l'envie, de l'excitation et une bonne énergie. J'ai l'impression que nous sommes encore plus impliqués et concernés. Même si on essaie de garder de la légèreté et de ne pas se mettre non plus trop de pression, on est conscients de l'enjeu de ce match. On a hâte d'y être. On travaille toute l'année pour jouer de telles rencontres. Pour nous, c'est la finale du Tournoi, même si on en aura une deuxième contre l'Écosse (le 15 mars, au Stade de France) si on gagne à Dublin.

Thibaud Flament en bref
27 ans, né le 29 avril 1997 à Paris. Poste : deuxième-ligne. Club : Toulouse (depuis 2020). 30 sélections (1re le 6 novembre 2021 contre l'Argentine, 29-20), 6 essais en équipe de France. Palmarès : Tournoi des Six Nations 2022, Coupe d'Europe 2021, Coupe des champions 2024, Championnat de France 2021, 2023, 2024. Finaliste du Championnat d'Argentine 2018 (Club Newman) et du Championnat d'Angleterre 2020 (Wasps).

Comment voyez-vous ce choc ?
Comme une étape à court et moyen termes. D'abord une étape très importante dans ce Tournoi mais aussi une étape pour notre chemin et pour la prochaine Coupe du monde. Sur les quatre ans d'un mandat, quelques matches comptent beaucoup dans la construction d'une équipe. Celui-là en fait partie.

Sur ces rendez-vous qui comptent, vous en avez laissé échapper quelques-uns, dont le quart de finale de Coupe du monde 2023 contre l'Afrique du Sud (28-29) ou plus récemment la rencontre en Angleterre (26-25). Pourquoi ?
C'est toujours dur d'expliquer pourquoi on peut passer parfois au travers. On perd d'un point le quart de finale et en Angleterre mais il y a aussi plein de matches à enjeu qu'on a gagnés d'un ou deux points. Bien sûr, c'est très frustrant. Je n'étais pas là à Londres (il était blessé) mais j'ai senti que le groupe avait été marqué et qu'il voulait vraiment réagir en Italie. On s'est rassuré et on s'est fait plaisir.

 
ea082.jpg
 
Thibaud Flament percute, soutenu par François Cros et sous l'oeil de Grégory Alldritt lors de la victoire des Bleus en Italie (24-73), le 23 février, à Rome. (M. Ciambelli/Inpho)

« On a déjà envie de se prouver qu'on peut aller gagner à Dublin. Dans un second temps, ça enverrait aussi un message plus large »

 
 
 

Avec une victoire en Irlande, vous enverriez un message à vos concurrents...
Oui, mais le message est d'abord pour nous-mêmes. On a déjà envie de se prouver qu'on peut aller gagner à Dublin. Et c'est vrai que, dans un second temps, ça enverrait aussi un message plus large. Si on prend du recul, le bilan de ce Tournoi se joue un peu sur cette rencontre.

Appréciez-vous ces semaines sous tension ?
Oui, beaucoup. C'est génial. Les moments calmes avant un tel match sont d'autant plus agréables. C'est le calme avant la tempête. J'essaie de kiffer le plus possible sur les matches.

Que représente l'Irlande à vos yeux ?
Les Irlandais ont une grosse expérience collective, des gros joueurs et des gros résultats. Comme nous, ils avaient aussi beaucoup d'ambition pour la Coupe du monde 2023. Et comme nous, ils ont chuté (en quarts de finale, contre la Nouvelle-Zélande, 24-28). Ils ont de l'appétit, une très bonne connaissance du jeu et du règlement. Ils sont très forts sur certains secteurs, notamment les rucks, la conquête. Stratégiquement, cette équipe est très en place. Je prends beaucoup de plaisir à la regarder jouer.

« Chez eux, tout est très huilé, rythmé, programmé. Quand tout fonctionne bien, il y a une certaine élégance et une beauté qui se dégagent de leur jeu »

 
 
 

Qu'est-ce qui vous plait en particulier chez eux ?
Cette habilité à faire vivre le ballon, à créer de l'incertitude jusqu'au dernier moment, à attaquer des espaces, à mettre les joueurs dans les espaces avec le ballon. Ça me parle car c'est totalement mon registre de jeu. J'adore quand on peut s'exprimer avec le ballon et créer. Chez eux, tout est très huilé, rythmé, programmé. Quand tout fonctionne bien, il y a une certaine élégance et une beauté qui se dégagent de leur jeu.

L'Irlande est-elle la référence européenne à vos yeux ?
Je ne la considère pas comme la meilleure équipe d'Europe mais, au même titre que nous, comme une des trois ou quatre meilleures. Nous n'en sommes vraiment pas loin. Ils ont les armes pour nous battre et inversement. Pour moi, c'est 50-50. Ils ont peut-être une approche différente du jeu et du métier qui leur permet de faire le job au moment où on les attend. Là où nous, on a parfois chuté. C'est une machine à performer. Mais si on regarde en club, le Leinster a parfois chuté sur la dernière marche aussi (dont les finales 2022, 2023 et 2024 de Coupe des champions face à La Rochelle et Toulouse). De notre côté, on veut continuer à surfer sur cette dynamique et gagner des titres.

Depuis plusieurs années, vous avez l'habitude de prendre régulièrement des notes dans un cahier. Qu'écrivez-vous dans une telle semaine ?
Cela fait un moment que je n'ai pas écrit dans mon carnet. Dans ce que je notais, parfois ça ne concernait que du rugby, parfois comment j'avais vécu la semaine, comment j'appréhendais le match du lendemain ou comment je visualisais ce qui allait se passer. Je l'ai un peu mis de côté puisque je me sens bien la semaine et bien le week-end. Je prends énormément de plaisir. Du coup, je ressens moins le besoin d'aller poser des choses, de les évacuer. Je me sens allégé.

« J'ai acquis plus d'assurance. Je prends plus la parole, notamment en touche, je participe plus à la vie de groupe »

 
 
 

Êtes-vous plus en confiance ?
Ce n'est pas que je me sentais mal mais je me sens plus à l'aise aujourd'hui. Ça fait maintenant trois ans et demi que je viens en équipe de France, et quatre ans et demi que je suis à Toulouse. Je connais bien les mecs, l'environnement, le jeu. J'ai pris part à beaucoup de matches. J'ai acquis plus d'assurance. Je prends plus la parole, notamment en touche, je participe plus à la vie de groupe. Je vais plus vers les autres.

8ea97.jpg
 
Thibaud Flament s'impose en touche lors de la victoire des Bleus en Italie (24-73), le 23 février, à Rome. (A. Mounic/L'Équipe)

Avez-vous eu un déclic particulier ?
Ça m'est tombé un peu dessus depuis le début de saison. Je ne sais pas trop comment. (Rire) Je vois une psy depuis deux ans. Ça m'aide énormément sur tout ce qui est développement personnel, évacuer des choses de notre métier qui ne sont pas toujours simples à aborder, à appréhender, à vivre. Ça vient aussi de l'expérience que je commence à avoir, des victoires qu'on a eues mais aussi de ma fiancée qui m'aide beaucoup au jour le jour. Tout ça fait que je me sens très bien aujourd'hui.

Vous sentez-vous plus zen au quotidien ?
Oui, complètement. Je me sens surtout en maîtrise. J'ai commencé ma carrière professionnelle tardivement. J'avais 22 ans. C'était très nouveau pour moi. Il y a des choses avec lesquelles j'ai eu du mal. Il fallait le temps de les vivre, de les évacuer, de les accepter. Puis prendre de l'expérience aussi.

« C'est le club qui m'avait dirigé vers une psy à la suite de quelques commotions que j'avais enchaînées (...) On a abordé ce sujet. Ensuite, on a basculé sur un travail personnel, professionnel »

 
 
 

Comment s'est opérée cette démarche ?
Au début, c'était de la prépa mentale. C'est le club qui m'avait dirigé vers une psy à la suite de quelques commotions que j'avais enchaînées. À Toulouse, on m'avait dit que ça valait peut-être le coup d'aller regarder de côté là. On a abordé ce sujet de commotions. Depuis, je n'en ai pas refait. Ensuite, on a basculé sur un travail personnel, professionnel et plein de choses de la vie.

Avez-vous des séances toutes les semaines ?
Plutôt tous les mois et demi. Il y a tellement de fois le matin où je sais que j'ai rendez-vous l'après-midi et que je me dis « franchement ça va, tout se passe bien, je suis content ». Puis, j'y vais et je me dis « j'ai tellement bien fait d'y aller », parce qu'on est allé creuser sur un sujet et qu'au final ça m'a permis de comprendre des choses. Même s'il ne faut pas en être dépendant non plus, ça m'apporte beaucoup. Je continue à l'utiliser quand j'en ressens le besoin.

Cela vous aide-t-il aussi dans votre vie personnelle ?
Oui, ça me fait beaucoup de bien dans ma vie quotidienne. J'ai toujours aimé ce travail de développement personnel, presque de chemin de vie en me disant « aujourd'hui, j'en suis là. Demain, je voudrais être là. Dans dix ans, je voudrais être là. » Je ne veux pas non plus tout planifier mais dans la construction de ma vie, c'est important pour moi d'avoir cet appui pour régler des choses qui pourraient me ralentir ou me déstabiliser.

Savourez-vous encore plus tout ce que vous vivez ?
Oui, vraiment. Je me mets moins de pression. Jusqu'à présent, je suis content de ce que je fais sportivement. Je me rends compte de la chance que j'ai de jouer à Toulouse et en équipe de France avec ces mecs-là. Je n'ai pas envie de m'en rendre compte plus tard, après ma carrière, mais d'être dans le présent, d'en profiter le plus possible dès maintenant.

bee38.jpg
 
Thibaud Flament sera associé en deuxième ligne à Mickaël Guillard, ce samedi à Dublin. (V. Joly/L'Équipe)

Pensez-vous que ça vous rend meilleur sportivement ?
Oui, tout est connecté. Quand je me sens bien dans ma tronche, je me sens bien dans mes crampons. La corrélation est évidente pour moi. Ce n'est pas non plus venu d'un seul coup puisque j'avais déjà entamé ce travail lorsque j'étais en Argentine, en 2017 (au Club Newman). Je l'ai poursuivi car je voulais un peu explorer cet aspect. C'est aussi ce qui m'a donné les moyens d'arriver dans le monde professionnel. Et c'est ça aujourd'hui qui me permet d'être ici. C'est un cheminement.

Vos proches vous trouvent-ils plus épanoui ?
Oui, ils me le disent. Quand je suis arrivé à Toulouse (en 2020, après une saison aux Wasps, en Angleterre), il y a eu une grosse projection sur l'équipe et un peu sur moi aussi. Plein de choses ont changé dans mon quotidien et mon entourage. Ça m'a oppressé. Je m'étais renfermé complètement pour me protéger. Je ne répondais à plus personne sur les réseaux. Je n'en pouvais plus. Maintenant, ça ne m'oppresse plus, ça me nourrit.

« Je me sens super bien dans cette équipe. J'adore ces gros matches, les grands stades, l'énergie, le rugby, mon métier »

 
 
 

Êtes-vous d'accord si on vous dit que votre statut a changé ?
Oui, c'est vrai même si c'est toujours déstabilisant de le voir comme ça. Je ne veux pas non plus m'emballer. Quand je suis arrivé pour préparer le Tournoi, après un bon match contre Leicester (victoire 80-12, le 19 janvier, en Coupe des Champions), je sentais que le regard des gens avait changé. Je m'étais alors dit qu'il ne fallait pas que je me laisse bercer ou endormir par tous ces messages positifs.

C'est pour ça que je voulais surtout faire des choses simples contre l'Italie puis essayer de créer quelque chose si l'opportunité se présentait. Mais c'est vrai que je me sens super bien dans cette équipe. Je kiffe. J'adore être là, ces gros matches, les grands stades, l'énergie, le rugby, mon métier. Je me régale de ces moments de vie exceptionnels. Et gagner à Dublin, serait forcément kiffant ! (Rire) »

lire aus


#96 el landeno

el landeno

    Champion d'Europe

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 6,353 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:dax
  • Mon club:

Posted 08 March 2025 - 08:03 AM

L'emporter en Irlande, une question de standing pour le XV de France dans le Tournoi des Six Nations À Dublin, ce samedi (15h15), il sera question de frustrer l'Irlande et de dissiper ses propres regrets. Un objectif difficile compte tenu de l'opposition et de la confiance du moment, mais pas impossible pour ce quinze de France en quête d'assise solide.

 
 

Les conservateurs sortent une calculette. La génération alpha harcèle T'chatgépété : alors comment on fait, cette année, pour gagner le Tournoi ? C'est quoi le cheat code déjà ? « Tank -1000 - tank - black : essai ! ? » Arrêtez tout ! Personne n'y comprend rien et on s'en fout ! Ce qui compte, c'est de battre les Irlandais. Même d'un point. C'est tout. On sortira le boulier plus tard. Et puis fallait pas abandonner son Grand Chelem chez les Anglais comme mamie son fox-terrier sur l'autoroute, à moins que ce soit l'inverse.

 

Étourderie, acte manqué, comme s'il n'y avait pas en ce moment de raisons suffisantes pour stresser, ç'a collé une boule dans la gorge de tout le monde. Elle a fini par passer, lentement, d'abord après une visite au défouloir romain. Pas de bain de vapeur ni gants de crin, mais un équarrissage de gladiateur, historique (73-24, le 23 février), pour laisser la place, ensuite, à la montée vers Dublin. La boule de stress s'est changée en boule d'hostilité avant ce choc que tout le monde attend entre les deux cocus du dernier mondial, une revanche pour des Bleus humiliés à Marseille (17-38, le 2 février 2024), l'an dernier, en ouverture du Six Nations.

C'est que l'image sympathique de la riante Irlande, sa Saint Patrick, sa Guinness (dont il existe désormais une version « zéro % », quelle époque incroyable !), ne résiste pas au caractère lancinant de leur rugby. Ce jeu qui transforme les romantiques même endurcis en avocat spécialisé en divorces. Un crachat au visage des gagas du french flair qui oublient qu'on n'a encore rien trouvé de mieux pour gagner qu'un buteur à 95 % de réussite, un pack à huit monstres et sept de mieux prêts à rentrer en cas de fringale.

Gare à la roublardise des Irlandais

Ce qui, outre son rapport au monde extérieur, rend ce quinze du trèfle un poil exécrable, en comparaison de certains de ses aînés, c'est de se préoccuper de la règle avec à peu près la même malice que la grande équipe des All Blacks version Richie McCaw, ses succès planétaires en moins. Ou comment une connaissance aboutie de la loi et de sa pratique permet de la détourner à son profit, l'air de rien, sauf à pratiquer l'arrêt sur image et à rebours, ce qui n'a pour but que de produire frustration et délation.

 

Inspiré peut-être par une mauvaise actualité internationale, c'est en ce sens que Fabien Galthié s'est lancé, jeudi, dans une diplomatie à double tranchant vis-à-vis du corps arbitral. Le sélectionneur a abandonné le caractère feutré de l'échange numérique avec objet : « personnel et confidentiel », pour une jolie saillie de conférence de presse, pointant la fâcheuse et authentique tendance celte à se fondre dans le gazon de la zone de plaquage, sans jamais parasiter le numéro 9 devenu légalement intouchable, pour considérablement ralentir la transformation du jeu.

Porter, Sheehan, McCarthy, Van Der Flier, Aki ou Henshaw, une belle bande de « Galactriches » à nécessairement renvoyer loin dans son camp ou dominer fort sur la ligne d'avantage pour éviter de jouer sur son tempo et donc subir ce fameux rugby qui réussit à être encore moins populaire que celui des Springboks, parce que simplement capable de se voir couronné au niveau local (quatre victoires dans le Tournoi ces dix dernières années dont deux Grands Chelems (2018, 2023).

Une défense française friable

Ce portrait brossé, pas de quoi non plus débouler sur la pelouse de l'Aviva avec les manches retroussées du déménageur-crossfiteur, bardé de son unique Grand Chelem (2022) et deux quarts de finale de Coupe du monde (2019, 2023) sur la dernière décennie. Parce qu'on peut se prévaloir d'une attaque en tank de fabrication française, d'avoir le pouvoir de rouler sur quasiment tout le monde dans le sillage d'un Grégory Alldritt ressuscité mais de souffrir d'une défense dite du « filet à grosses mailles », suffisamment souple pour laisser passer à peu près n'importe quoi, y compris des attaques de première main italiennes, lesquelles, contrairement à l'usage, ne sont pas franchement le gage d'une grande qualité.

Avec vingt essais encaissés sur les 8 derniers matches, dont 4 en Angleterre, la cote de Shaun Edwards a perdu quelques points et contraint Fabien Galthié à se réintéresser d'un peu plus près aux circuits défensifs avec ce bel avantage de retrouver Romain Ntamack à l'ouverture et donc au milieu du terrain. Une assurance robustesse dont on ne peut pas se targuer en face, et qui devrait régler une partie des soucis rencontrés à Londres et à Rome alors que les Tricolores n'avaient pas encaissé le moindre point face aux Gallois en ouverture de ce Six Nations (43-0, le 31 janvier), malgré le carton rouge reçu par son ouvreur (71e).

Si cette rencontre revêt une importance qui dépasse l'enjeu de la victoire dans le Tournoi, c'est qu'elle s'inscrit désormais dans une rivalité vexatoire qui s'éternise au regard d'une nation comme la France. Ou comment une île avec trois fois moins de licenciés et quatre provinces s'est installée aux avants postes du rugby mondial en optimisant son potentiel, ses moyens, alors que sa superpuissance n'est toujours pas parvenue à se débarrasser de son étiquette de Poulidor. Une victoire à Dublin, ce samedi après-midi, ne ferait pas gagner le Tournoi à cette équipe de France. Elle lui donnerait une chance de le faire la semaine suivante, face à l'Écosse, ce qui serait un progrès en soi.

 
 


#97 Ptolémée

Ptolémée

    Champion du Monde

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 32,754 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:Paris 8 - rue la Boétie
  • Mon club:

Posted 08 March 2025 - 09:25 AM

MLSLG  :angryfire:  :angryfire:  :angryfire:



#98 Gourine63

Gourine63

    Champion du Monde

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 18,259 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:Nîmes
  • Mon club:

Posted 08 March 2025 - 10:53 AM

Pour une fois que je suis raccord avec le journaliste, le jeu irlandais c'est une plaie à regarder.

Alors qu'un beau rugby bien bordélique bien dans le désordre c'est autre chose. :wub:
  • RCV06 and Bon Chasseur like this

#99 Bon Chasseur

Bon Chasseur

    Champion d'Europe

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 5,243 posts
  • Genre:Homme
  • Mon club:

Posted 08 March 2025 - 11:09 AM

Pour une fois que je suis raccord avec le journaliste, le jeu irlandais c'est une plaie à regarder.

Alors qu'un beau rugby bien bordélique bien dans le désordre c'est autre chose. :wub:

aaaaaah mais encore et tjrs ce sujet. J'en suis venu au point où "volontiers" - mais le mot n'est pas assez fort, je supplierai les dieux du Rugby en offrant un (petit) sacrifice (qqs mouches... voire une guêpe, ça va bientôt recommencer ça) - de voir le xv de France gagner moche. Tu me donnes un xv de France qui fait de belles choses la plupart du temps et marque ses 5 essais par match avec les LBB et Penaud et Dupont, mais qui sait qd il le faut fermer le jeu et se rendre malin et tactique et sait gérer les fins de match et sortir des victoires dégueulasses, mais mon érection devient indécente.



#100 Gourine63

Gourine63

    Champion du Monde

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 18,259 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:Nîmes
  • Mon club:

Posted 08 March 2025 - 11:22 AM

aaaaaah mais encore et tjrs ce sujet. J'en suis venu au point où "volontiers" - mais le mot n'est pas assez fort, je supplierai les dieux du Rugby en offrant un (petit) sacrifice (qqs mouches... voire une guêpe, ça va bientôt recommencer ça) - de voir le xv de France gagner moche. Tu me donnes un xv de France qui fait de belles choses la plupart du temps et marque ses 5 essais par match avec les LBB et Penaud et Dupont, mais qui sait qd il le faut fermer le jeu et se rendre malin et tactique et sait gérer les fins de match et sortir des victoires dégueulasses, mais mon érection devient indécente.


À la toulousaine oui, tu te régales 95% du temps puis tu passes en mode dégueu sur le mois de juin, là j'admets volontiers le maul à gogo.

Là où ça devient lassant c'est quand tu te tapes ce jeu à l'année (Toulon 2013, AFS depuis toujours, MHR 2018 etc)
  • RCV06 likes this

#101 RCV06

RCV06

    Champion du Monde

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 53,865 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:Mandelieu la Napoule
  • Mon club:

Posted 08 March 2025 - 11:29 AM

Les anglo-saxons ne sont jamais meilleurs que quand ils récitent une partition, un plan de jeu carré exécuté à la perfection.

Nous c'est le contraire, on ne sait pas exécuter un plan au quart de poil, par contre mettre le bordel ça on sait faire, et ça les perturbe les non latins, ils aiment le prévisible.

 

Pour la majorité d entre nous ce jeu précis comme une horloge suisse c'est chiant a regardé car on a été élevé à l improvisation des grands attaquants, les relances de l en-but et tout ce qui met du piment.


  • Gourine63 likes this

#102 Eastern Outpost

Eastern Outpost

    Joueur de promotion

  • Membres
  • PipPipPipPipPip
  • 709 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:Ipswich, Angleterre
  • Mon club:

Posted 08 March 2025 - 11:38 AM

C’est l’anti-jeu des Zirls contre le beau jeu.

 

Le dernier captive l’âme le cœur et le cerveau, à mon avis.

 

Allez les Bleus



#103 Bon Chasseur

Bon Chasseur

    Champion d'Europe

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 5,243 posts
  • Genre:Homme
  • Mon club:

Posted 08 March 2025 - 12:22 PM

À la toulousaine oui, tu te régales 95% du temps puis tu passes en mode dégueu sur le mois de juin, là j'admets volontiers le maul à gogo.

Là où ça devient lassant c'est quand tu te tapes ce jeu à l'année (Toulon 2013, AFS depuis toujours, MHR 2018 etc)

oui d'accord pour ça, mais là cet aprèm si le Xv de France ne fait "que" jouer son jeu habituel c'est une défaite signée d'avance, tu as tenté des choses qui n'ont que très peu fonctionné car forcément en face c'est une défense de fer structurée à mort et tu n'as plus qu'à rentrer chez toi vexé et le dindon de la farce une fois de plus. Au bout d'un moment pour taper une équipe ultra cadrée, rodée, organisée, il faut que tu viennes avec qq'ch d'aussi préparé, voire mieux préparé. Et on a vu y a deux ans, la seule lumière du match c'est un seul et unique essai totalement improbable de Penaud pour 80min de domination adverse, euh, c'est pas le bon plan de jeu le french flair/désordre divin contre ces mecs là, zéro doute sur ça désormais.



#104 Ptolémée

Ptolémée

    Champion du Monde

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 32,754 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:Paris 8 - rue la Boétie
  • Mon club:

Posted 08 March 2025 - 13:00 PM

Si on pouvait voir autre chose , dans les ballons d'attaque , que ces grandes

chandelles horribles symbole d'impuissance à franchir la ligne adverse ...



#105 leberger

leberger

    Joueur de Fédérale 3

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPip
  • 1,347 posts
  • Genre:Homme
  • Ville:Evaux les Bains
  • Mon club:

Posted 08 March 2025 - 14:49 PM

Possible forfait de James Lowe ...






1 user(s) are reading this topic

0 members, 1 guests, 0 anonymous users