
Arbitre ASM/ RACING
#1
Posté 10 mars 2025 - 16:13
- TH69 aime ceci
#2
Posté 10 mars 2025 - 16:24
Nous on a Trainini ! et Bonhoure à la vidéo !
#3
Posté 10 mars 2025 - 17:37
Nous on a Trainini !
et Bonhoure à la vidéo !
Ils ont du se gourer

Et c’est qui Uruzmendimachin ? Il a ses diplômes ? Il parle français ? Il nous a déjà arbitré ?
#4
Posté 10 mars 2025 - 19:03
Nous on a Trainini !
et Bonhoure à la vidéo !
On vous souhaite tout le bonhoure du monde
#5
Posté 10 mars 2025 - 19:09
Evan URRUZMENDI, j’ai 28 ans, et je suis originaire de Saint Jean de Luz.
A quel âge as-tu commencé à joueur au rugby, et quand as-tu découvert l’arbitrage ?À l’âge de 5 ans, j’ai commencé le rugby à Saint Jean de Luz et j’y ai fait toute mon école de rugby. A 15 ans, j’ai commencé à arbitrer. Pendant 2 ans, je faisais les deux : je jouais et j’arbitrais. Finalement, à 17 ans j’ai décidé de me consacrer, uniquement, à l’arbitrage. Je suis maintenant licencié au Stade Hendayais.
En minimes, en plus d’être joueur, il fallait désigner un arbitre sur les plateaux. Ça tombait souvent sur moi… Peut-être parce que je n’étais pas l’élément clé de l’équipe… (rire).
J’ai donc goûté à mes premiers coups de sifflets et il faut dire que j’ai très rapidement accroché ! Puis j’ai fait la connaissance d’Henri ROUSELLE, responsable des arbitres au pôle espoir de Bayonne. J’ai candidaté et je suis rentré à 15 ans au pôle. C’est, là-bas, où j’ai réellement commencé à arbitrer, à l’époque des cadets Teuliere.
Quel est ton parcours / palmarès actuel ?Mineur, j’ai commencé en cadets puis en junior. À partir de 18 ans, j’ai découvert les séries régionales. Là, c’était déjà un changement ! Surtout au niveau de la gestion de match et de l’Homme. En parallèle de mes études de commerce dans le sport, j’ai passé le concours du jeune arbitre fédéral. Après c’est allé assez vite… j’étais classé en Fédérale 3 à mes 20 ans et l’année d’après j’étais en Fédérale 2.
J’ai évolué 3 saisons en Fédérale 2. Ces années m’ont réellement fait grandir en tant qu’arbitre mais aussi en tant qu’homme ! C’est d’ailleurs une division charnière entre l’amateur et l’élite de l’amateur.
Puis j’ai accédé à la Fédérale 1, mais, dès novembre, la Covid a mis un terme, plus vite que prévu, à la saison.
Pendant cette période, j’ai eu la chance de diriger 4 matchs de Nationale puis j’ai fait une saison complète en Nationale et en Fédérale 1. Une progression, étape par étape, qui m’a permis de beaucoup arbitrer et de prendre de l’expérience !
À 26 ans j’ai été promu en Pro D2 et je termine actuellement ma deuxième saison dans cette division. Je suis aussi régulièrement assistant en Top 14 et en Coupe d’Europe.
Il y a 2 mois, j’ai arbitré mon premier match international, Italie-Angleterre, au Tournoi des 6 nations U20.
En parallèle du XV, je suis aussi arbitre de rugby à 7.
Comment es-tu arrivé à ce niveau ?La passion d’abord. J’ai toujours pris énormément de plaisir à arbitrer des matchs en amateur et avec les années, dans chaque division, cette passion reste ! Vivre l’adrénaline des Derbys, des déplacements, découvrir de nouvelles régions, de nouveaux pays, d’autres arbitres… à chaque étape, tout ça fait que cela motive, encore plus, à progresser et à gravir les échelons.
Chaque arbitre a son propre sommet de sa montagne, le but est de le découvrir en travaillant encore plus ! Plusieurs points : sa condition physique, l’analyse de ses matchs, le règlement mais aussi la compréhension du jeu.
Puis je dirai également : la rigueur.
Pas seulement la rigueur sur le terrain pendant le match mais aussi avant ET après ! Toujours dans la recherche de l’équilibre entre vie privée et sport, rester rigoureux sur mon alimentation, mes préparations et ma récupération afin de prévenir au mieux les blessures.
Comment gères-tu la pression avant un match ?J’utilise pas mal la respiration ciblée. On a d’ailleurs eu des coachings sur : « comment bien respirer » avec des techniques notamment utilisées par les chanteurs. Mais surtout, je dirai que c’est au fil des matchs, au plus on acquière d’expérience, au plus on gère la pression. Cette pression se transforme en énergie positive. Il faut mélanger la concentration et la détente, car même si nous sommes en niveau professionnel, il ne faut pas oublier que cela reste du sport, du rugby et qu’il faut que cela reste du plaisir. Et je pense que la pression vient beaucoup de la crainte de faire des erreurs, je pense qu’il faut apprendre et accepter, parfois, d’en faire ! Mon objectif est clair : toujours chercher le meilleur et la précision mais je dois aussi accepter que tout ne sera pas parfait. Cela aide, peut-être, à gérer un peu mieux la pression…
Peux-tu partager une expérience marquante ou un moment fort que tu as vécu en tant qu’arbitre, jusqu’à présent ?C’est difficile d’en faire sortir une du lot. Récemment, j’ai vécu beaucoup d’expériences marquantes et d’anecdotes !
Au plus récent, hormis mon premier match international, cette saison, l’un des moments le plus fort, c’est ma deuxième en tant qu’assistant en Coupe d’Europe. J’ai été désigné pour le Round 3 et 4, en Janvier, pour faire la touche sur un match de Champions Cup et de Challenge Cup… en Afrique du sud !
Nous étions 4 français : Luc Ramos, Jérémy Rozier et Patrick Dellac pendant 10 jours là-bas.
C’était une superbe expérience rugbystique, mais aussi humaine. C’est le souvenir de stades de près de 80 000 places, mais aussi, la découverte d’un nouveau pays, de nouveaux paysages, d’une faune incroyable. On a eu l’occasion de faire un safari et j’en garde de supers souvenirs et de superbes photos !
Une anecdote : la saison dernière, lors de mon premier match télévisé à 21h00. A 4 min du coup d’envoi, mon assistant me demande les drapeaux de touche. J’ai encore en tête, bien présente, l’image de mes drapeaux, bien au chaud, restés chez moi ! (rire) Au final, nous avons fait 10 minutes du match avec un maillot en guise de drapeau… le public derrière les assistants se sont régalés ! Et, à la 10ème minute, un jeu de drapeaux d’un club aux alentours est arrivé, comme par magie. Du coup, depuis, je vérifie toujours minimum 2 fois si j’ai bien mis les drapeaux dans ma voiture.
Quel regard portes-tu sur les critiques récentes à l’égard de certains arbitres ? Et plus généralement, comment perçois tu les dérives que l’on commence à constater sur les terrains ?Les réseaux sociaux peuvent être un formidable outil, mais ils sont parfois aussi un outil destructeur, laissant une liberté d’expression et d’insultes à des personnes qui se cachent derrière leurs écrans. Ces dérives sont malheureusement le reflet de notre société où l’autorité est prise pour conflit. Ces personnes ne connaissent rien à l’arbitrage et parfois même au rugby…
Nous rentrons sur un terrain pour faire de notre mieux ! Notre but est d’être précis et de faire le moins d’erreurs possibles ou avec des répercussions minimes et de les travailler match après match…
Effectivement, à chaque match, tout comme les joueurs, et comme nous tous, il nous arrive de faire des erreurs. Notre sport est complexe et chaque action peut être sujet à appréciation. Je serai plutôt ravi de débattre et d’échanger sur les points techniques… plutôt que de voir certains comportements qui sont, pour moi, intolérables.
On n’oublie parfois que l’arbitre est une personne, et non un robot, et tel serait le cas, ce robot pourrait siffler 80 pénalités par match si on suit le bouquin des règles !
À l’exception de quelques cas, sur le terrain, je trouve sincèrement que la relation joueur/arbitre est bonne.
Par contre, oui, le long de la main courante, il y a de moins en moins de respect et de retenu de la part de certains « supporters ». On dirait parfois que le stade est devenu un véritable lieu de défouloir.
S’il y a solution, il faudra se pencher sur le sujet…
On sait que le monde du rugby manque cruellement d’arbitres, que dirais-tu à des jeunes qui hésitent à se lancer sur cette voie ?Il y a un réel accompagnement pour les débutants qui se lancent, que ce soit par leur propre club, leur département, la Ligue et/ou la FFR. Un véritable suivi de formation est mis en place pour donner le maximum de cartes aux débutants lors de leurs premiers matchs.
L’arbitrage est aussi bien fait pour des jeunes joueurs que pour des joueurs tout juste retraités qui vont pouvoir amener leur expérience, leur connaissance du jeu et gravir, parfois, les échelons plus vite.
Également, l’arbitrage est ouvert aux garçons comme aux filles. Le développement féminin est au cœur des priorités de notre Fédération et des moyens sont mis en place afin de faire progresser rapidement ces arbitres.
La première année, il faut arbitrer minimum 4 matchs. C’est un super test pour voir si l’on est fait pour ça et donc de savoir s’il on souhaite poursuivre l’aventure, ou pas !
Que peut-on te souhaiter pour la suite de ta carrière ?Continuer de me régaler sur chaque désignation que j’ai, et espérer un jour atteindre le sommet de l’arbitrage français.
- TH69, Velveteethol, DOUDOU63 et 1 autre aiment ceci
#6
Posté 10 mars 2025 - 19:22
Tu as trouvé ça où ?
#7
Posté 10 mars 2025 - 19:24
Merci Babé
Tu as trouvé ça où ?
Ligue Nouvelle Aquitaine de rugby.
Perso je ne le connaissais pas...
- Toorop aime ceci
#8
Posté 10 mars 2025 - 22:25
1 utilisateur(s) li(sen)t ce sujet
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