Posté 23 mars 2025 - 18:10
Les 2 articles du midol
Le 1er sur les dernières melees
Le 2eme sur le fait de ne pas prendre les points au pieds, comme déjà évoqués par certain d entre nous depuis quelques matchs...
Barnabé Massa avait le regard noir. En conférence de presse, le jeune talonneur sest présenté devant les journalistes le visage en sang, marqué par un combat de tous les instants et un final plus tendu que jamais. Remplacé par Folau Faingaa en deuxième période, lancien Grenoblois a regardé la fin de match depuis le banc, observant avec frustration une série de cinq mêlées refaites et non récompensées par une pénalité. "On na pas été bien récompensés, notamment sur la dernière mêlée. Cest rageant, frustrant, dautant plus que nous avons été dominants sur lensemble du match. Cest dur de ne pas nous donner la pénalité parce quon les dominait sur la fin du match". Mais que disent les images ?
Clermont "vainqueur aux points" ?
Sur la première mêlée, les Clermontois prennent nettement lavantage sur le côté droit, avant que lédifice se relève. La deuxième : laxe gauche des locaux est légèrement dominant, en faisant relever Demba Bamba. La 3e : Cristian Ojovan et Guram Gogichashvili seffondrent en même temps, dès lintroduction. La 4e : les deux packs se décalent sur la gauche du terrain, sans que ni lun ni lautre ne prenne un vrai avantage. La dernière : elle sest jouée dans les règles de lart, avant que Bézy néjecte enfin le ballon après cinq minutes de combat davants. Sur cette dernière, larbitre M. Urruzmendi, qui avait jusque-là refusé de donner un coup de sifflet potentiellement décisif pour lissue du match, avait rapidement annoncé au demi de mêlée clermontois le "jouez-le", à peine lintroduction effectuée.
En résumé, si ces mêlées avaient été des rounds de boxe, il est probable que lASM aurait remporté la mise au point, avec une légère avance. À lissue de la partie, Christophe Urios préférait en sourire plutôt que de pester à son tour contre les décisions de lhomme au sifflet. "Je ne parlerai pas de larbitrage. Je suis en commission de discipline mercredi et je ne vais pas en rajouter. Il y a des choses qui ne sont pas faciles pour les jeunes arbitres".
Côté Racingman, lanalyse était évidemment toute autre. Antoine Gibert a notamment félicité Demba Bamba, qui honorait sa première feuille de match avec le Racing après une terrible blessure au genou lété dernier. "La série de mêlées ? Cétait dur parce quau début cétait 50-50, puis eux dominaient, puis nous Cétait difficile à vivre, mais cela létait encore davantage pour nos avants. Demba (Bamba) a vécu une énorme journée, il a fait une entrée superbe, donc félicitations à lui".
Cardona : "Si une décision avait dû être prise, cela aurait été à ce moment-là"
Au-delà des images vues des tribunes et des opinions des deux camps, il semblait primordial davoir un avis neutre et professionnel. Laurent Cardona, ancien arbitre au sein de lÉlite, estime que le sort de la partie sest joué sur la deuxième mêlée. Il pose demblée le cotnexte : "Avant danalyser ces faits de jeu, il ne faut pas oublier que larbitre donnera probablement la victoire à lune des deux équipes sil siffle une pénalité. Donc sil y a pénalité, la faute doit être claire et comprise par tous." Cardona entre ensuite dans le détail des mêlées. "Sur la première, je comprends quelle soit refaite car elle part en crabe assez vite. Par contre, la deuxième est dominée par les Clermontois. Dès limpact, les piliers de lASM ont les pieds bien positionnés et parviennent à avancer. Si une décision avait dû être prise, cela aurait été à ce moment-là, avec une pénalité en faveur de Clermont. Par contre, la troisième mêlée est dominée par les Racingmen ! Sur la dernière, enfin, Bézy doit éjecter le ballon car larbitre ordonne au relayeur de jouer".
De quoi nourrir quelques regrets pour les Clermontois, qui auraient pu bénéficier sur cette deuxième mêlée dune tentative de pénalité pour le gain du match. Sans toutefois crier au scandale, laction nayant rien non plus de "clair et évident".
Le ciel est bleu, les roses sont rouges, et lASM fait des mauls. Après deux semaines de trêve, un stage à Narbonne et une opposition face à Nevers, la stratégie clermontoise est restée la même face au Racing. Dans des conditions loin dêtre favorables aux grands boulevards et aux redoublées acrobatiques, les Clermontois sont vite revenus à la base de leur jeu et à leur identité depuis le début de la saison : les groupés pénétrants. Si la première moitié de saison a permis aux Jaunards de se régaler dans les mauls, cette tendance sest fortement rectifiée depuis début 2025. Pire, les hommes de Christophe Urios semblent tellement obnubilés par cette pénlatouche quils en oublient lessentiel dans un match de rugby : marquer des points.
Deux points c'est tout
Car même si Folau Faingaa est passé derrière la ligne en première période, les cinq autres tentatives de ballons portés ont accouché dune souris. Une frustration extrême pour le staff clermontois qui, juste avant la pause, levait les bras de dépit après le choix incompréhensible de ne pas prendre le tee pour mettre le Racing à cinq points, et ainsi revenir aux vestiaires avec une nouvelle tentative de maul avortée et seulement deux points davance à la pause. Un écart qui a logiquement fondu en fin de match alors que les principaux protagonistes de la partie, Franciliens comme Auvergnats, affirmaient à l'unisson que le sort de la partie s'était sans doute joué dans les ultimes secondes de la première mi-temps, où Clermont a glané un nombre ahurissant de pénalités facilement tentables. Et à l'arrivée, l'ASM a perdu de deux unités...
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