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L'ASM vu par Eric Lecomte

Cette semaine c'est Eric Lecomte qui répond à nos questions.

-> Que vous inspire le centenaire de l'ASM ?
Le centenaire de l’ASM représente une longévité remarquable pour un club comme celui-là. C’est énorme d’arriver à 100 ans d'existence, surtout pour un club omnisports de ce calibre-là.
Ça a fait profiter une multitude de générations de jeunes et de moins jeunes, aussi bien joueurs que supporters qui ont vécu ces 100 ans sûrement avec beaucoup d’envie et de passion autour du bibendum. Puisque, faut-il le rappeler, ça a démarré avec l’AS Michelin et cela se finit actuellement avec Clermont Auvergne. C'est toute une époque où des générations et des générations se sont retrouvées autour du maillot jaune et bleu

-> Comment avez-vous vécu la victoire du bouclier de Brennus ?
Avec un certain soulagement. Un soulagement pour les gens dont je viens de parler, ces générations de joueurs, de supporters, d’éducateurs, d’entraineurs et de dirigeants qui ont contribué à ce titre. Un soulagement parce qu'effectivement, après plusieurs finales perdues c’était largement mérité. Ça arrive un peu tard pour certains qui ne l’auront pas connu, malheureusement pour eux. Mais suffisamment tôt pour d’autres, qui ont connu cette délivrance et qui ont étaient hyper contents pour tous les gens qui ont participé pendant un siècle à la vie du club.
Les supporters occupent une grande place, ainsi que les dirigeants. On ne va pas citer de nom car il y en a tellement eu. Moi qui suis resté 17 ans à l'ASM, j’ai dû avoir 4 ou 5 présidents. Ce sont des gens qui ont marqué le club et qui peuvent être associés à cette victoire.

-> Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à l'ASM ?
Un très bon souvenir forcement, puisque même si ça fait 8 ans que j’ai quitté l’ASM, je parle de l’ASM quasiment  tous les jours. Je suis installé sur Clermont et je côtoie des gens qui participent de près ou de loin à la vie du club. L'ASM m'a permis d'avancer dans la vie et d'arriver où j'en suis aujourd'hui. De mon côté, j'ai contribué à l'évolution du club et c'est une bonne chose.

-> Vos meilleurs souvenirs ?
Mon meilleur souvenir c’est déjà ma première victoire, c'est-à-dire le Bouclier Européen en 1998. C’est mon seul trophée ramené à Clermont donc c’est ma seule victoire avec l’ASM en finale.
Ma première finale en 1994 avec le renouveau des jaune et bleu qui étaient moribonds depuis la finale 1978. Personne ne nous attendait et on fait une année superbe, avec une vraie camaraderie, un truc intense.
Après, en 2001, en position de capitaine en plus, la finale au Stade de France qui reste forcement inoubliable pour moi. Pour en avoir parlé autour d’une bonne bière en Nouvelle-Zélande avec des gens qui jouaient à cette époque là, Tony Marsh, Brendan Reidy et Jan Machacek, ça reste pour nous quatre un énorme souvenir. Pas seulement la finale mais la saison dans son ensemble où on est allé gagner 8 fois a l’extérieur en championnat. C’était le début d'une nouvelle ère qui commençait, entrainés par des Australiens.
Vraiment un bon souvenir et une amitié qui reste dure encore entre nous, qui est forte, mais également avec les gars de 1994 d’ailleurs. On prend plaisir à l’heure actuelle à se voir ou à se revoir.

-> Les moins bons ?
Mon moins bon moment c’est justement après la finale gagnée en Bouclier Européen en 1999. On a dû le gagner le bouclier en mars ou avril, je ne sais plus la date exacte (27 février 1999 NDLR). Je me fais une rupture du tendon d’Achille à Mayol à Toulon sur un match de play off alors justement qu'on fait encore une super saison. On va en finale mais je ne peux pas jouer. J’aurais peut-être eu la chance cette année-là, de franchir un palier supplémentaire, je ne sais pas ce qui aurait pu se passer. Malheureusement la blessure a un peu tronqué ma fin de saison. J’ai bien rebondi 6 mois après mais j’aurais sans doute connu autre chose si je n’avais pas eu cette rupture du tendon d'Achille.
Je faisais quasiment tous les matchs à cette époque-là, j’étais peut-être également surmené. Cela a été peut-être un mal pour un bien aussi parce que cette blessure m’a peut-être permis de rebondir et de relancer ma carrière.
Mais ce n’est pas un regret loin de là, je ne regrette pas du tout ce qui m'est arrivé, au contraire je suis tout à fait en accord avec ce qui s'est passé. C’était un petit coup d’arrêt, et je suis d’un naturel optimiste j’ai su repartir derrière.

-> Quels sont les joueurs de l'ASM qui vous ont le plus impressionné ?
Le premier pour moi c’était Laurent Rodriguez avec qui j’ai fait mon premier match en première. Justement, Laurent Rodriguez à l’époque "mangeait" tout le monde, il jouait numéro 7 ou numéro 8 et moi mon poste de prédilection c’était plutôt numéro 8. J’ai dû faire la moitié des matchs en 3éme ligne et l'autre en 2éme ligne. Laurent Rodriguez était vraiment un colosse sur le terrain, il était capable de rushs impressionnants. C’était vraiment un de mes modèles à ce moment-là, moi qui arrivais junior et j’ai eu la chance de le côtoyer sur mon premier match. C’était énorme ! C'est l’un des joueurs que j’ai badé sans aucun problème. Auparavant je ne connaissais pas l’ASM et après j’ai participé au truc donc le contexte était différent.

-> Quels sont les adversaires qui vous ont le plus impressionné ?
Je ne détacherai pas de joueur, je détacherai surtout une équipe. C’est forcement Toulouse puisque elle était l’équipe de la décennie entre 90 et 2000 et elle l'est maintenant encore, mais surtout au niveau européen avec un peu moins de titres nationaux. Pas parce qu’ils nous ont battus a chaque fois en finale, mais c’est vrais qu’après, j’ai côtoyé d'anciens joueurs de Toulouse dans l'après-rugby, et je pense qu'en analysant un petit peu on se rend compte qu'on était un peu moins préparé à gagner un titre qu’eux justement. Il y avait une petite différence, on ne la percevait peut-être pas au moment où on jouait mais après, les années aidant, on se dit qu’effectivement ils avaient un petit plus. Cela m’impressionne et je les admire beaucoup.

-> Cette petite différence ce faisait sur quoi, le physique, sur le mental, l’approche du match ?
C’est une culture,  la culture de la gagne qu’ils avaient justement, parce qu’on se disait Toulouse gagne en finale pas l’ASM. Ils avaient une culture de la gagne, peut-être une approche différente de la nôtre, mais cette culture rugby passait aussi par le physique, la technique individuelle et collective qui les accompagnaient dans les grands rendez-vous, je suis donc admiratif par rapport a ce qui se faisait là-bas forcément. Actuellement l’ASM est championne en Reichels en Crabos en Espoirs et en senior et à l’époque c’était Toulouse.

-> Quels sont vos meilleurs souvenirs de 3éme mi-temps avec l'ASM ?
Il y en a pas mal, parce qu’a l’époque on faisait des tournées mémorables, qui nous récompensaient d’une année de labeur, je dirais.
Il nous est arrivé de faire des voyages assez lointains qui étaient vraiment épiques. Il y a plusieurs choses qui reviennent comme ça, mais toujours des bons moments de convivialité, avec des gens que je côtoie encore. Il n’y a pas d’anecdote précise, toujours des bons souvenirs sur et en dehors du terrain. On était une bonne bande de copains à l’époque et on le reste encore.  L'amitié c’est ce qui reste c’est ce qui compte dans la vie et ce qui peut marquer un joueur. Même si ce n’est qu’en 3éme mi-temps, on est des gens sérieux aussi. On dit bien que le rugby est un sport de gentlemen…

-> Quelles sont vos activités depuis la fin de votre carrière de joueur ?
Je suis gérant d’entreprise. J’ai deux sociétés. L'une société s’appelle le Comptoir de la Ventilation, elle fait de la distribution de matériel de ventilation, je suis installé à Pont du Château dans la zone de Champ Lamet. J’ai également une société d’installation et de fabrication de gaines de ventilation, dont le siège est à Bourges puisque je suis natif de Saint-Vincent-sur-Cher dans le 18, et également  une agence de cette société qui s’appelle ATEL qui veux dire Alain, Thierry et Eric Lecomte qui est purement familiale et qui a une agence également à sur Pont-du-Château. Sur Clermont, je dirige une trentaine de personnes.
Je suis également associé aux 3 brasseurs, on a monté les 3 brasseurs il y a une dizaine d’années avec Patrick Ladouce et Yvan Bouquet et on est également associé avec Aurélien Rougerie au café Mazzo.

Merci Eric.

publié le samedi 26 novembre 2011 à 11h53 par vulcain

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