jeudi 4 août 2005
par Mouky
Eric Lecomte le 10 mai 2001
Présentation de Eric Lecomte
Eric Lecomte né le 19 novembre 1968 à Bourges 1m91 - 100 kg Poste : 3éme ligne centre Professionnel Club précèdent : au club depuis 1989 Sélections : M. |
ATTENTION
: Désolé mais le Mini Disc sur lequel j’ai
enregistré l’interview a du prendre un coup de chaud dans ma voiture
pendant ASM-Grenoble et je n’arrive plus à lire le début
de l’interview. Donc les réponses aux 3 premières questions
ne sont pas les mots exacts d’Eric. Peut-être que je trouverai une
solution pour retrouver ses propres termes. Pour l’instant, je retranscris
de mémoire.
Interview de Eric Lecomte
Peux-tu faire ta présentation rapide, nous dire comment tu es venu au rugby et à l’ASM
A peu près comme tous les joueurs de ma génération : je suis passé par le sport- étude d’Ussel dont de nombreux joueurs à l’ASM sont issus (Gabin, Ribeyrolles) et j’ai intégré l’effectif de l’ASM après ce sport-étude. D’abord dans les équipes de jeunes puis j’ai gravi les échelons petit à petit en progressant régulièrement. J’ai commencé à devenir remplaçant en équipe 1 ce qui avait plus de signification il y a quelques années car il n’y avait que 2 puis 3 puis 4, etc, joueurs remplaçants sur la feuille de match. J’avais atteint le sommet de ma forme la saison 98-99 mais ma blessure au tendon d’Achille pendant un match à Toulon a tout arrêté pendant 1 an.
Comme tu le dis, il y avait avant moins de remplaçants sur la feuille de match. C’est pour cette raison que tu es devenu polyvalent, pour convenir ) plusieurs postes devant ?
Non car je n’ai pas toujours été polyvalent. En fait, c’est plus le choix d’un
entraîneur qu’un choix personnel. Si l’entraîneur te voit bien à tel endroit, il
te testera et il verra s’il avait raison ou non. De 1991 à 1994, j’ai joué
uniquement en 2ème ligne parce c’était le choix des entraîneurs à l’époque avec
Boffelli Manager. Puis, en 1994, Alain Gaillard tenait à me voir en 3ème ligne
et en 3ème ligne aile en particulier donc il m’a fait jouer à ce poste. Mais il
faut bien se dire que c’est peut-être aussi à cause de cette polyvalence que je
n’ai pas connu de sélection en Equipe de France : il aurait mieux valu pour cela
que je reste un spécialiste de la deuxième ligne.
Après un début de saison ou je n’ai joué quasiment qu’en 8, je repasse depuis
peu en deuxième ligne pour essayer de donner un peu de stabilité à cette mêlée.
Tout se passe très bien ainsi avec Babar (Barrier) à mes cotés.
Après ta blessure, comment es-tu revenu au meilleur niveau ?
J’ai vraiment compris ce que le terme professionnel voulait dire, j’ai changé ma façon de vivre. Car la blessure était aussi due à une vie complètement folle de ma part parce que je faisais pas mal de déplacements à cause de mon travail à coté, je ne vivais pas comme un professionnel à l’heure actuelle. Je pense que je suis mieux maintenant parce que j’ai une approche différente : je m’aménage des plages de récupération, je fais la sieste, je me fais masser. Toutes ces choses que je ne faisais pas avant.
L’arrivée de tout cet encadrement du Sud, comment tu voyais cela ?
D’un bon œil parce que ce sont des professionnels. Tim Lane et Steve Nance étaient champion du monde avec l’Australie, John MacKee l’un des meilleurs entraîneurs de son pays ce qui correspondait au fait que l’ASM (joueurs et staff) avait décidé de rentrer dans le professionnalisme. On a de bons résultats dès cette année et c’est ce qu’il fallait. C’est la force de ces entraîneurs qui ont su drainer derrière eux une force collective qui fait qu’on est vachement solidaire et que l’on arrive à bien se préparer pour être au top le dimanche, ce qui est un gros progrès.
La préparation d’avant saison a fait couler beaucoup de sueur, comment tu l’as vécu ?
Il est vrai que c’était assez difficile mais lorsqu’on a vu les résultats en décembre, on était prêt à en redemander. Mais, comme me le confient certains joueurs français actuellement, on est pas sur que l’on aurait supporté autant de travail d’un entraîneur Français. Avec Steve, ça se passe assez bien parce qu’il est étranger, assez froid, mais il fait tout avec toi. Et puis il y avait aussi une envie de découvrir un nouveau type de préparation.
Intéressons-nous maintenant au championnat, on commence par ASM Aurillac, une belle affiche mais le résultat n’est pas là !
Oui, une belle affiche que j’ai pu suivre des tribunes parce que j’avais une petite blessure qui tombait bien. Les coachs ont créé un groupe qui était bien différent de celui de l’année dernière et en faisant un pari là-dessus, ils se sont complètement plantés. Ils avaient mal jugé la valeur de notre championnat et le contexte de derby chaud. Les joueurs n’étaient pas encore prêts et ça a payé cash face à une très belle équipe aurillacoise que j’ai d’ailleurs applaudi. Ils ont alors pris conscience qu’on avait un championnat très fort et qu’il fallait qu’on s’organise de manière plus précise pour avoir un groupe solide. Forcément j’étais déçu mais je suis plutôt de nature à rester optimiste. Quelque part, tu ne te réjouies pas mais tu constates qu’un tel résultat signifie qu’il y a des problèmes donc tu te dis qu’on fera peut-être appel à toi. Physiquement, on avait bien bossé, je me sentais prêt à apporter individuellement mes atouts parce que c’est vrai qu’on était tombé au plus bas.
Le match qui suit est à Colomiers, tu retrouves effectivement le
groupe sur le banc pour rentrer en 2ème mi-temps. Au cours de ta mi-temps, tu te
prends un jaune pour t’être chamaillé avec un pilier columérin, c’était de la
saine agressivité pour réveiller les troupes ?
Saine agressivité oui bien que ça n’avait peut-être pas été très sain ce jour la. Mais c’était une réaction d’orgueil : l’une des premières qualités d’un joueur de rugby doit être l’orgueil et je nous avais trouvé complètement en dessous, à la rue alors que physiquement on était prêt et dans nos têtes pas du tout. Pas du tout prêt à affronter psychologiquement ce genre de match et j’ai donc voulu réveiller un peu tout le monde. Peut-être qu’à ce moment les coachs ont compris que je pourrais apporter quelque chose à l’équipe dans ce domaine là. Mais j’espère aussi qu’ils ont pensé à moi aussi pour d’autres qualités au niveau du jeu.
Exemple pour la 3ème journée puis réception de Biarritz qui était
alors 1er (3 victoires sur 3). Il fallait stopper l’hémorragie, je t’avais
entendu dire que la préparation d’avant match était un peu trop "gentille" à ton
goût et qu’il fallait justement revenir à quelque chose de plus dynamique, ce
que tu as voulu installer, explique nous.
Les coachs ont voulu apporter quelque chose de nouveau au niveau de la préparation d’avant match, ils souhaitent que chaque joueur se responsabilise individuellement mais, quand ils nous ont présenté ça, les gars n’étaient pas prêt pour cette préparation là. Mais c’était quelque chose de trop nouveau pour des joueurs qui, avant, étaient complètement assistés et se laissaient guider. Pour ma part, connaissant les gars comme ils étaient : mou, pas dynamique dans leur tête, se laissant aller je pensais que c’était encore trop tôt. A ce moment là, il y a eu une prise de conscience petit à petit collective qui fait que maintenant on arrive à se responsabiliser. Avant Biarritz (à domicile, 3ème match de championnat après 2 défaites), on était plus dans l’urgence et il a fallu des petites périodes de 5-10 minutes de préparation un petit peu spéciale pour mêler le nouveau à l’ancien. Maintenant, ça tend à diminuer et ne dure plus que 3-4 minutes, plus ça va et moins ça dure longtemps.
On arrive à des matchs de bouclier européen ou les résultats
s’améliore mais pas forcément la manière : je t’entends discuter avec des
supporters qui te verraient bien capitaine, ce ne sont pas les
seuls...
Quelque part au fond de moi même, j’étais conscient que je pouvais au moins supporter ce rôle. Sur un plan personnel, j’étais content de ma rencontre face à Biarritz. Il fallait alors que l’on prépare Narbonne pour la reprise du championnat et le lundi avant le match, alors que je faisais de la muscu, Tim passe et me demande en Anglais si ça me dérangeait d’être capitaine. Je lui ai répondu que non mais sans plus, sans que ce soit une demande personnelle. Puis à l’annonce officielle, j’ai eu la confirmation que le brassard m’était confié. C’était une demande de la part des coachs qui était relativement importante pour moi donc je me sentais investi d’une nouvelle tache mais ça ne me faisait pas peur dans la mesure ou j’avais déjà assumé ce genre de rôle. En plus, ça s’est bien passé sur le terrain, tout le monde m’a facilité la tache. Parce que quand t’es capitaine, c’est bien mais derrière il faut que ça suive, tu fais pas forcément l’unanimité donc là, apparemment, je suppose que je la fais parce que ça s’est passé. L’objectif pour moi était aussi de durer parce qu’il y a des capitaines qui ne font que 3-4 matchs et ça s’est avéré gagnant.
Comment tu le conçois ce rôle de capitaine ?
Sur le terrain, j’ai l’avantage de posséder une expérience en terme de nombre de
matchs joué, certains ont de l’expérience à l’échelle internationale et tout ça
mais c’est différent. Par rapport à mon expérience de championnat, je suis
capable de prendre des décisions que peut-être d’autres ne peuvent pas prendre.
Justement, je regarde la 2ème mi-temps de Toulouse ASM, quand il restait encore
20 minutes, on était mené de 15 points, il fallait absolument se rapprocher au
score : on voyait qu’on ne pouvait pas marquer des essais tout de suite, bin
fallait prendre les pénalités. A un moment, Tronky prend la balle derrière moi,
je le vois pas et on perd le ballon alors que c’était une pénalité pratiquement
face aux poteaux qu’on doit absolument tenter. Donc je me suis fait baiser une
fois mais pas 2 (rires). Mais Alessandro (Troncon), qui a été capitaine, devrait
se rendre compte de ça, c’est une grosse erreur. Parce que si on perd de 2
points à Toulouse, tu le regrettes forcément. Là, on en parle pas parce qu’on a
gagné mais quand tu revois le match, ce sont des analyses importantes qu’il ne
faudra pas refaire en phases finales parce que sur un match, tu auras des
regrets énormes. A partir de là, je pense avoir suffisamment de recul, c’est une
de mes qualités à l’heure actuelle et peut-être ce qui fait la différence pour
être capitaine par rapport à un autre, j’ai une lucidité sur le terrain qui
permet de réagir à tout instant et de prendre les bonnes décisions.
En
dehors du terrain, ça ne change rien dans la mesure ou ils ont essayé de
responsabiliser tout le monde. J’établis un lien entre les entraîneurs et les
joueurs pour passer les messages mais ça s’arrête là. C’est relativement simple
et étant donné que les joueurs sont mis devant leurs responsabilités pour
m’aider au maximum, le rôle de capitaine concerne le terrain.
On arrive enfin à se moi de Décembre : l’ASM va à Narbonne, reçoit
Brive, va à Auch, reçoit Toulouse, va à la Rochelle, reçoit Dax et va à
Grenoble. Un beau programme pour lequel les coachs commencent par demander 5
victoires sur ces 7 matchs, puis 6/7 et enfin 7/7. Raconte nous cette belle
épopée.
Contre Toulouse, on prend notre pied car devant, on redevient conquérant, une bonne assise, on est en pleine confiance. En enchaînant les matchs, on a vu les capacités du groupe à rebondir tout de suite après un événement important. Après Toulouse, on aurait très bien pu se relâcher mais non, jusqu’au bout on a continué ce qui est une qualité qui était méconnu à l’ASM.
Avec ces matchs à l’extérieur, as-tu vraiment pris conscience du public qui est en nombre tant à domicile qu’à l’extérieur ?
Oui bien sur, déjà concernant les matchs en semaine qui avait succédé le match à la Rochelle, on a remarqué qu’il y avait déjà 10000 personnes en semaine, c’était énorme. Même le président Champay me l’avait fait remarquer, m’avait dit qu’on suscitait l’engouement au niveau des supporters. On se dit bien que quelque chose est en train de se passer.
Puis trêve hivernale et nouvelle défaite à Aurillac.
Oui, on relâche la pression et on retombe à nouveau face à 15 gars super motivés devant leur public.
On continue la saison, et on arrive à Toulouse pour la 1ere victoire
montferrandaise de son histoire à Toulouse. Les toulousains étaient très déçus
car ils disaient qu’ils avaient vraiment la main sur le match et qu’ils ont tout
lâché sur la fin, c’est aussi ton sentiment ?
D’un coté, c’est vrai qu’ils nous marquent 4 essais jusqu’au début de la seconde mi-temps mais il ne faut pas oublier la sortie de Magne. Mais 4 essais, ce n’est pas forcément beaucoup par rapport aux résultats que l’on peut observer chaque dimanche. On a eu un peu de mal à rentrer dans le match mais on a jamais senti que le match nous échappait, même malgré ces 4 essais. La preuve, c’est que l’on est revenu et on a réussit à se réorganiser. Mais je pense que c’est plus Montferrand qui a un petit peu déjoué en première mi-temps, qui a laissé les espaces puisqu’on fait 2 grosses erreurs de défense sur les 2 essais de 3/4. C’étaient des fautes individuelles et non collectives donc pas un naufrage. On a réussi à élever notre niveau de jeu en seconde mi-temps pour arriver à la victoire. Mais il ne faut pas rester sur ce résultat car on a encore beaucoup de travail à faire et on s’en rend compte.
Oui, encore du travail comme nous le prouve ce match à Dax où vous comptez aller travailler certains fondamentaux, c’est ça ?
J’analyserai un peu ça comme après la trêve hivernale ou on est allé à Aurillac. On tombe sur des équipes qui veulent absolument sauver leur peau en D1, des joueurs morts de faim. De notre coté, la pression se relâche à cause de la 1ere place et la qualif en Hcup qui sont assurées. Les gars avaient pas trop la tête à faire la guerre à Dax. C’était un match pour travailler mais ça n’a pas été le cas du tout, ça nous a plutôt mis la tête dans le seau. Les joueurs ont pris conscience de ce qui était arrivé donc on va voir cette après-midi contre Grenoble (interview réalisée juste avant le match ASM Grenoble) si justement on a eu cet acquis de conscience. C’est la dernière échéance avant les 1/4 de finale et il faut pas qu’on se loupe. Dès ce soir, il faut que l’on travaille dans la sérénité. En plus, Grenoble représente un bon test : ils sont gros et bons devant et même s’ils n’ont pas fait une bonne saison, on pourra compter sur eux qui doivent éviter ce match de barrage qui risque de les faire descendre. D’ailleurs, je pense qu’ils ont les moyens de rester. En plus, ils ont sûrement gardé en travers le fait qu’on les aie battu chez eux et par rapport à ça, il va vraiment falloir qu’on se sert les coudes et que l’on reprenne confiance en touche et mêlée.
Justement, comment tu les conçois ces "problèmes" de touche et de
"mêlée" ? On sent la mêlée irrégulière, tantôt bonne, tantôt mauvaise. Par
contre, la touche, on la sent plutôt mauvaise...
Tout le temps ? (rires). C’est vrai, on a eu les statistiques hier et c’est vrai
que la mêlée est meilleure que la touche mais sans que ce soit flagrant. On a 70
80 % de nos balles en mêlée alors que l’on devrait être à 90-95 %. En touche,
on est à 60 % ce qui est assez catastrophique mais ça vient surtout d’un
problème de concentration sur les 3 concernés à chaque fois : les soutiens, les
sauteurs ou le lanceur. Il y en a toujours un qui s’oublie ou qui entend pas.
Par exemple à Toulouse, il y avait beaucoup de bruit, par dessus ça, tu as
l’arbitre qui te dit de te presser, c’est pas évident. C’est vrai aussi que l’on
n’avait peut-être pas assez travaillé mais on est en train de régler les
détails. Ensuite, il faut que l’on s’applique : bien entendre l’annonce, bien
être sur qu’on va faire le lancer au bon endroit, s’appliquer à ce que le lancer
soit le mieux possible. A partir de là, y a pas de raisons que ça ne marche pas.
Que penses tu du public montferrandais ?
C’est un public qui est fana quand ça marche, on en a parlé tout à l’heure de
l’engouement avec les 10000 personnes en semaine. Mais j’ai toujours dit que les
supporters pouvaient mieux faire : il y a 3 ou 4 groupes de supporters qui se
sont créés mais il est malheureux de constater qu’ils se tirent dans les pattes.
Je pense que dans un club comme celui là, c’est vrai que l’on est passé
professionnel mais ou on ne se prend quand même pas trop la tête, on est qu’en
Auvergne. Donc il pourrait y avoir une ambiance 2 fois meilleure si tout le
monde s’entendait et que des groupes se formaient dans chaque zone des tribunes
pour pouvoir pousser l’équipe dans les bons comme dans les mauvais moments. A ce
niveau là, je pense qu’il y a un gros travail à fournir. Par contre, on a un
noyau dur que l’on voit toujours, on sait qui c’est : ceux qui se déplacent à
Toulouse, à Dax... Ils sont un bon 500 à se déplacer tout le temps, on les
voit tout le temps et c’est fantastique de leur part, ce sont les passionnés
mais justement, il faudrait que leur passion transpire un peu plus avec les
autres et de leur dire : "habillez vous en jaune et bleus, amenez des drapeaux,
inventez des chansons". Mon rêve serait qu’on aie des chansons comme en
Angleterre. Pas forcément des trucs élaborés mais 2-3 chansons bien précises à
des moments donnés qui pourraient nous aider et ce serait beau. Dans un stade
comme le Michelin tel qu’il est fait maintenant, ça pourrait vraiment bien
rendre.
Je pense que de part leur prestation cette saison, les joueurs font
beaucoup sur le terrain pour mériter de tels encouragements.
Est-ce que les relations entre les joueurs du championnat de
différentes équipes ont changé avec la professionnalisation ?
Non, je ne pense pas car il reste des joueurs d’un peu toutes les générations et on se côtoie tout de même à plusieurs occasions : sélection en Equipe de France, Bataillon de Joinville, sport étude... Par contre, les relations peuvent changer entre joueurs et supporters car les joueurs sont un petit peu plus protégés maintenant car les joueurs ont des devoirs vis à vis du club donc quand il y a des réceptions, des manifestations avec des sponsors, on est tenu d’y être. Donc le joueur peut donc décevoir un peu ses supporters : il a moins de temps, il peut moins se déplacer...
Que penses tu du nombre important de joueurs étrangers dans le championnat ?
C’est une bonne chose du fait de leur culture, leur discipline, leur rigueur car ils amènent vraiment le sens du professionnalisme dans le championnat parce qu’ils y sont depuis 3-4 ans soit dans l’hémisphère sud soit en Angleterre. Par contre, il ne faudrait pas qu’il y en ait trop quand même parce qu’il ne faut pas que la France devienne tout un réseau de gens qui viennent de l’extérieur : on a une culture en France qu’il faut essayer de cultiver et essayer de faire en sorte de jouer avec des joueurs français pour ne pas avoir de problèmes avec l’Equipe de France. Il faut peser le pour et le contre et trouver le bon équilibre : apporter des gens étrangers, c’est bien mais pas trop pour laisser le plein éclatement des futurs espoirs français.
Si tu devais parler d’un joueur à l’ASM ?
Non, j’ai pas franchement quelqu’un à ressortir. J’ai pas de préférences. Pourtant j’en a vu passer mais je suis pas fan.
Et ton avenir ?
Il me reste encore une année de contrat à honorer dès l’année prochaine puis peut-être après une année supplémentaire et ensuite, reprise du travail dans la vie active. Je me donne 2 ou 3 ans maximum mais c’est aussi le corps qui décidera. Après je pense que j’aurai suffisamment donné au rugby en tant que joueur. Mais je resterai toujours à Montferrand car c’est pas l’argent qui me fait avancer mais plutôt l’amour du rugby donc ça ne me dérange pas au contraire d’apporter encore à l’ASM tant que je pourrais. Mais il ne faut pas non plus trop déborder de manière à être toujours en parfaite symbiose avec son corps pour ne pas tricher vis à vis de soi, des supporters et du club.
Merci Eric
Cette interview a été réalisée par Pierre Joly le 10 mai 2001.
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